S’il y a dans cet article des termes techniques que vous ne comprenez pas, je vous invite à télécharger gratuitement mon guide sur les chaussures de randonnée où tout est expliqué clairement.
Je vais commencer avec une petite explication du titre, pour les novices : « Columbia » est le nom de la marque, « Peakfreak » le nom du modèle, « Low » indique que c’est un modèle à tige basse et « Outdry » est le nom d’une technologie qui rend la chaussure imperméable.
Quand j’ai reçu cette paire de chaussures, ma première réaction a été l’étonnement. Le look de ces chaussures m’a vraiment surpris – à tel point qu’à un moment, je me suis dit qu’elles ne devaient pas vraiment être faites pour la randonnée.
Au-delà des couleurs assez voyantes, je trouvais qu’elles n’avaient pas l’air solides, je me demandais si elles n’allaient pas prendre l’eau et n’allaient pas être détruites après la première sortie.
Je sais qu’il ne faut pas juger un livre par sa couverture, mais je n’ai pu m’empêcher d’avoir ces a priori – principalement parce que ces chaussures ne ressemblent pas tellement à des chaussures de randonnée “classiques” : ni à des chaussures de petite randonnée, ni à des chaussures de trail.
Je les ai donc testées, re-testées et testées encore. Et ces chaussures m’ont beaucoup surpris, car elles n’ont rien de la première (fausse) impression qu’elles m’avaient laissée. Ce sont des chaussures que j’utilise maintenant beaucoup pour mes randonnées car je les apprécie énormément. Et nous allons tout de suite voir pourquoi le test m’a fait changer d’avis.
Les chaussures Peakfreak sont très confortables selon moi. Après, cela dépend vraiment de chacun. Je ne suis pas extrêmement regardant sur le rembourrage dans les chaussures, étant habitué à compresser mes pieds dans des chaussons d’escalade. 😉
L’intérieur possède un rembourrage assez fin, assez ferme et qui semble durable (pas de signe d’usure après quelques mois d’utilisation). Cela m’avait paru un peu ferme au départ, mais le tout est devenu un peu plus agréable après quelques sorties. Contrairement à un rembourrage épais et molletonné, cela permet d’avoir de bonnes sensations et de bons appuis.
La légèreté de ces chaussures fait aussi qu’elles sont extrêmement confortables à utiliser. On ne les sent pas aux pieds et elles ne s’alourdissent quasiment pas quand elles sont mouillées (contrairement à beaucoup de chaussures imperméables).
De plus, elles sont un excellent compromis entre rigidité et souplesse : suffisamment rigides pour maintenir le pied et suffisamment souples pour être confortables et procurer une bonne liberté de mouvement. Et cela, dès la première utilisation.
Les différentes technologies que nous verrons plus tard ont toutes été développées dans le but d’obtenir des chaussures légères et confortables – et ça se sent ! Je n’ai malheureusement pas de quoi peser ces chaussures précisément au moment où j’écris cet article, mais le fabricant Columbia indique le poids suivant : 769 g la paire en 43 1/3.
J’ai tout essayé, et ces chaussures Columbia n’ont pas pris l’eau – sauf la fois où je les ai noyées entièrement en sous-estimant la profondeur d’un marécage.
J’ai même mis plusieurs fois les pieds dans des ruisseaux et attendu… Au départ, je pensais que l’eau ne rentrait pas car elles étaient neuves. Mais après quelques mois, ce test fonctionne toujours aussi bien. Cela m’a énormément étonné, car beaucoup de chaussures légères imperméables à tige basse laissent passer un petit peu d’eau une fois qu’elles ont vécu.
Je n’ai découvert la technologie Outdry de Columbia qu’au moment d’écrire cet article – c’est à ce moment-là que j’ai compris pourquoi ces chaussures ne laissent pas passer une seule goutte d’eau.
Qu’est-ce que l’Outdry a de si spécial ? La membrane est constituée d’une seule pièce, qui est associée à la semelle. Cela évite que l’eau ne s’infiltre aux jointures – ce qui peut arriver avec des constructions “classiques”. De plus, la membrane est associée directement à la couche externe de la chaussure, pour éviter que des débris ou de l’eau ne restent dans la chaussure – ce qui refroidit, alourdit et diminue la respirabilité.
En plus d’être très imperméables, ces chaussures sont extrêmement respirantes. Je les ai même testées dans des conditions tropicales chaudes et humides sur le Thorsborne trail et j’ai très peu transpiré dans les chaussures. Bien évidemment, je n’utilisais pas de chaussettes en coton !
L’excellente respirabilité de ces chaussures Columbia est à la fois due à la membrane imper-respirante Outdry et aux meshs (photos ci-dessus) qui constituent en partie la tige de la chaussure. Elle est aussi probablement due au fait que l’extérieur de la chaussure ne se gorge pas d’eau (quand l’extérieur d’une membrane est saturé en eau, elle ne peut plus respirer).
Une autre chose qui m’a beaucoup impressionné dans ces chaussures, est leur amorti. Même sur des sols durs et avec des appuis lourds (en descente par exemple), les chocs sont très bien amortis – ce qui est extrêmement agréable et rassurant pour les articulations.
La semelle extérieure est un bon compromis entre accroche, adhérence et durabilité – elle est assez passe-partout et n’est pas vraiment spécifique à un type de terrain en particulier.
La semelle intermédiaire des chaussures Columbia Peakfreak est dotée de la technologie Techlite Fluidframe qui utilise une mousse de densité graduelle. La semelle est plus dense sur les côtés de la chaussure et moins dense au centre, ce qui permet d’amortir efficacement les chocs sur les terrains irréguliers ou accidentés tout en gardant une bonne stabilité.
La semelle extérieure est dotée de la technologie Omni-Grip. Elle est en caoutchouc et a des crampons multidirectionnels pour améliorer l’accroche dans toutes les directions.
J’ai déjà mentionné au début de l’article que ces chaussures m’ont surpris la première fois que je les ai vues. C’était particulièrement le cas de l’avant de la chaussure, qui me paraissait large et avec des lacets qui ne descendent pas très bas.
C’est peut-être le seul a priori qui était correct. En essayant les chaussures et en marchant avec, j’ai trouvé que l’avant du pied n’est pas très bien maintenu.
Cela m’a pas mal surpris, étant habitué à des chaussures qui englobent bien l’avant du pied et qui sont précises et techniques. Finalement, je me suis habitué à la forme de l’avant du pied, qui est confortable, mais j’aurais préféré une chaussure plus étroite à l’avant. Je trouve que l’avant du pied n’est pas assez englobé – et que les appuis manquent de précision. On voit d’ailleurs sur la photo de gauche (dans l’ovale rouge) un pli qui montre que mon pied ne “remplit” pas complètement la chaussure. Et c’est quelque chose que je n’ai pas réussi à corriger avec le laçage.
Rien à redire par contre du maintien de l’arrière du pied qui, je trouve, est excellent. Le talon reste bien en place et le pied est stable. Et, c’est ce qui est important pour éviter de se tordre une cheville.
La technologie Techlite Fit de deux densités différentes est utilisée pour fournir un maintien et une protection contre les chocs à l’arrière de la chaussure.
Après quelques mois d’utilisation, il n’y a pas grand-chose à signaler : le mesh est un peu râpé, le côté des semelles un peu abîmé et les crampons à la pointe du pied un peu usés. Mais, rien de tout cela ne réduit les performances de ces chaussures.
Je n’ai pas beaucoup randonné dans des terrains qui auraient vraiment mis la durabilité de ces chaussures à l’épreuve – comme des pierriers – mais pour l’instant je les trouve assez durables. Je prends bien évidemment en compte que ce sont des chaussures très légères « typées trail » et qu’elles n’ont pas été conçues pour avoir une durabilité extrême (ce qui est plutôt le cas des chaussures de trek par exemple).
Le mesh que l’on trouve sur les côtés de la tige est très résistant à l’abrasion et à la perforation – il protège efficacement la membrane. De plus, il est anti-débris et évite donc que des débris ne viennent endommager la membrane. Ce mesh est recouvert à l’avant de la chaussure par un morceau de textile pour encore plus de protection (qui est d’ailleurs beaucoup plus solide qu’il en a l’air). Le mesh se situant au-dessus de la tige est plus souple et moins résistant – il faut donc y faire attention. La doublure en mesh est ferme et résistante et la semelle extérieure est assez durable.
Malgré le renfort textile à l’avant – qui permet de protéger à la fois les chaussures et les pieds des impacts malencontreux avec des pierres ou des racines – je trouve que ce renfort manque un peu de rigidité. Non pas pour protéger la chaussure, (il joue très bien son rôle sur ce point-là) mais pour protéger un peu plus les orteils. OK d’accord, c’est vraiment du détail.
Le laçage se fait aisément, mais je trouve qu’il manque un peu de technicité et que l’on ne peut pas serrer assez efficacement les lacets – afin d’avoir une chaussure qui englobe parfaitement le pied. Encore une fois, c’est vraiment quelque chose de personnel : j’aime avoir le pied assez serré.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur les technologies Columbia, toute une série de vidéos intéressantes allant un peu plus dans le détail est disponible sur leur site internet. Ces vidéos ne sont par contre disponibles qu’en anglais.
Ce que je retiens de ce test : j’ai été très impressionné par l’imperméabilité, la respirabilité et l’amorti délivrés par les technologies Columbia Outdry et Techlite Fluidframe. Les chaussures Peakfreak Low Outdry sont un “concentré de technologies”. Je trouve juste dommage qu’elles ne soient pas plus ajustées et précises à l’avant du pied.
Ce sont d’excellentes chaussures que j’utilise très régulièrement pour randonner dans des conditions humides. Je recommande donc ces chaussures aux personnes recherchant des chaussures légères, très imperméables, très respirantes et avec un excellent amorti. Si vous avez l’habitude des chaussures de petite randonnée à tige basse ou de type trail, vous vous régalerez avec celles-ci que ce soit pour des randonnées à la journée ou des randonnées de plusieurs jours.
Comme je l’ai fait jusqu’à présent pour chaque test matériel, voici le tableau récapitulatif des points forts et points faibles des chaussures Columbia Peakfreak Low Outdry.
Points forts |
Points faibles |
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Ces chaussures sont disponibles sur Amazon (en différentes couleurs et en modèle homme ou femme) :
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On dirait qu’on retrouve dans ce model au moins 3 caracteristiques-points forts de la marque (a mon avis): confort, impermeabilite meme apres nombre de maltraitances ;), et « solidite ». 😉
Pour moi, on est vraiment dans l’extension d’usage par excellence !!! C’est à dire une chaussure fun très tendance et qui passe partout… en même temps c’est ce qui marche il y a de la demande. Je ne suis pas sure que les randonneurs avérés achètent ces chaussures surtout à ce prix…
De plus je les trouve en bon état pour des chaussures qui ont subis tous les tests que tu cites ?!
Bonjour,
Je pense qu’il faut plutôt considérer ces chaussures comme des chaussures de trail – et beaucoup de randonneurs avérés en achètent. Le prix est élevé, mais assez similaire à beaucoup de chaussures de trail performantes.
Les photos ont été prises au début du test, elles n’ont plus vraiment la même couleur maintenant !
A bientôt,
François
Bonjour,
Pour rebondir sur vos remarques sur l’avant de la chaussure: cela n’engage que moi mais, d’un point de vu pratique et aussi bio-mécanique, il vaut mieux que l’avant du pied soit « large ».
En effet, un avant trop prés du pied implique presque toujours des déboires surtout dans les longues descentes, d’autant plus que le pied gonfle pendant l’effort (généralement ceux qui en font l’expérience s’en souvienne! ).
Le sentiment de perdre en précision ne vient pas du fait d’avoir de la place à l’avant du pied, mais peut être d’une semelle trop épaisse et protectrice qui empêche le sentiment de « contact » au terrain.
D’un point de vu bio-mécanique, il est bien meilleur d’avoir une chaussure laissant un peu de place devant et donc obligeant le marcheur/coureur à se servir de ses orteils et à faire travailler les muscles du pied surtout le fascia plantaire. Beaucoup de douleurs notamment aux genoux résultent souvent d’un pied trop « faible ». La chaussure trop protectrice tend à résoudre ce problème en compensant (rigidité, amorti etc…), mais n’est pas la vraie solution. Attention à ne pas généraliser tout de même !
Bref, je pense qu’il s’agit plutôt ici d’un problème résultant du système de laçage et non pas de conception du chausson.
Bonjour Valentin,
Merci pour ton commentaire.
Dans le cas de chaussures de trail, je pense que le pied travaille déjà pas mal – car ce sont des chaussures peu rigides (par rapport à des chaussures à tiges hautes).
Même quand le pied est bien maintenu à l’avant, il travaille – un peu comme dans une chaussure de running.
Pour en revenir aux chaussures du test, je pense en effet que c’est dû à la fois à la largeur de l’avant et au laçage – par rapport à la forme de mon pied bien évidemment.
A bientôt,
François
bonjour
ayant deux hallus valgus, un peu prononcé à gauche, un peu moins à droite, je me demande si, justement, cette chaussure un peu large devant ne me conviendrait pas? qu’en pensez vous? les trouve t on en magasin? (je débute)
merci par avance
cordialement
Annemarie
Bonjour,
Il est possible de les trouver en magasin, mais elles ne sont pas très courantes non plus. Comme je le préconise toujours, le seul moyen de savoir si elles vous conviennent est de les essayer !
A bientôt,
François
Bonjour,
Merci pour vos articles qui donnent de bonnes pistes pour choisir du matériel adapté à sa pratique. Ces chaussures me tentent bien, surtout le côté imperméable et léger… Savez vous dans quel magasin on peut les trouver car comme vous, j’aime bien essayer avant d’acheter.
D’avance merci de la réponse.
Cordialement,
Julie
Bonjour Julie,
Non je ne sais pas trop dans quel magasin il est possible de les trouver. Désolé de ne pas pouvoir vous aider. Par contre, vous avez raison de vouloir les essayer à tout prix. 😉
A bientôt,
François
bonjour ,je recherche un site pour pouvoir faire mes parcours moi même,rando dans toute la france(distance,duree,) gratiuit si possible merci beaucoup pour les reponses denis
Bonjour Denis, vous êtes sur le bon blog, il y a de nombreuses explications concernant un site qui pourrait vous interresser: Openrunner (distance, dénivelé, parcours créés par la communauté)
ici >> https://www.randonner-malin.com/category/orientation-et-cartes/
Bonne soirée!
Merci Marc, je n’aurais pas mieux répondu. 😉
Bonjour,
Je ne connaissais que trop peu Columbia et votre test m’a donné envi de m’équiper de cette marque, surtout ce modèle.
Je suis habitué aux chaussures Jeep pour la rando, que pensez vous de cette marque pour ce type d’activité?
Bonjour Jean,
Je n’ai jamais essayé cette marque, désolé.
A bientôt,
François
Bonjour François,
Suite à la lecture de votre article, je m’en suis pris une paire et je ne regrette pas. Je les ai par contre prix en rouge, je préfère, le jaune et bleu étant trop tape à l’oeil.
Luc
Bonjour Luc,
Sur quel site les avez-vous commandé ? Je ne parviens pas à trouver de marchand les commercialisant.
Merci d’avance.
Bien cordialement,
Nicolas