Si vous suivez le blog depuis un moment, que vous avez téléchargé le guide « Comment bien choisir ses chaussures de randonnée » ou que vous avez lu les articles sur les ampoules (les éviter et les soigner), vous connaissez déjà l’importance d’avoir de bonnes chaussettes pour randonner.
Plutôt que « bonnes chaussettes », je devrais dire « chaussettes bien adaptées », car comme pour les chaussures, les chaussettes doivent être choisies en fonction des conditions dans lesquelles on pratique ses randonnées, mais aussi en fonction de soi-même. Les ressentis ne sont pas les mêmes d’une personne à une autre.
A ce propos, je suis un habitué des chaussettes en fibres synthétiques et c’est la première fois que je teste des chaussettes en laine mérinos (fournies par mon partenaire Barrabes). Alors, voyons tout de suite ce que je leur ai fait subir et ce que j’en ai pensé !
J’aime tester le matériel dans différentes conditions, car c’est vraiment comme cela que l’on se rend compte des points positifs et des points négatifs – certains même que l’on n’aurait pas forcément pensé tester.
J’ai commencé par tester ces chaussettes pour les sports d’hiver (snowboard), même si ce n’est pas vraiment l’utilisation pour lesquelles elles ont été conçues à la base.
Pour ce qui est de la randonnée, je les ai principalement testées au Maroc pendant des randonnées à la journée. Je ne les ai pas testées sur des randonnées de plusieurs jours, mais comme il n’y a pas eu de lavage entre les utilisations, les conditions étaient très similaires !
Pour la petite histoire, si je n’ai pas lavé les chaussettes, ce n’est pas uniquement pour le test. J’étais dans une région aride, la douche n’était donc pas très fréquente pour ne pas gaspiller d’eau et pour éviter de consommer trop de bois qui est difficile à trouver là-bas (oui, la douche du gîte était chauffée au bois ;-)). Alors, autant vous dire que la lessive est passée après la douche (traduction : elle a attendu mon retour en France).
Au Maroc, j’ai pu tester ces chaussettes dans différentes conditions climatiques. Il a fait très chaud certains jours (photo de gauche) et après que la neige soit tombée en quantité sur le Haut-Atlas, la météo a changé et j’ai même pu voir quelques flocons de neige et grêlons sur un plateau un peu plus en altitude (photo de droite).
Même si je m’en suis principalement servi pour la marche, je les ai aussi portées pendant quelques nuits fraîches dans le sac de couchage.
Voici de quoi satisfaire ceux qui aiment les détails et les chiffres :
Confort
La première chose que l’on remarque quand on enfile ces chaussettes est leur confort et leur douceur. Cela est un peu surprenant car les chaussettes ont l’air toutes simples, en tout cas dans la couleur que j’ai (noire). Mais si on regarde de plus près, ces chaussettes ne sont pas si simples que cela et ce n’est pas du tout un hasard si elles s’ajustent bien à la forme du pied et ne bougent pas. Cela est dû à leur élasticité, mais aussi à la forme de la chaussette.
Elles sont en plus très légères, ce qui en fait des chaussettes très agréables dès le premier essayage.
Régulation thermique
A l’utilisation, elles se font rapidement oublier et la régulation thermique de la laine mérinos joue bien son rôle. Quand il fait froid, elles gardent bien la chaleur, et par temps chaud (ou quand les pieds « chauffent »), elles ont tendance à « rafraîchir ». Cela implique bien évidemment d’avoir des chaussures bien adaptées aux conditions climatiques.
Respirabilité
En ce qui concerne l’évacuation de la transpiration, qui est primordiale pour éviter les ampoules, j’ai trouvé qu’elles étaient efficaces, que ce soit par temps chaud et par temps froid (là encore il faut des chaussures adaptées). A aucun moment je ne me suis retrouvé avec les pieds humides.
Donc au final, je n’ai eu aucune ampoule avec ces chaussettes et aucun échauffement non plus. Pour être totalement objectif, je n’en aurais sûrement pas eu non plus avec mes chaussettes en synthétique habituelles, car je ne suis pas sujet à ces problèmes de pied (on vous a déjà dit que ce n’est pas bien la jalousie ? ;-)).
C’est sûrement le résultat d’un très grand nombre de maltraitances envers mes pieds : d’innombrables journées dans des chaussures de randonnée et des chaussons d’escalade et l’habitude de marcher pieds nus.
Odeurs
Au niveau des odeurs, j’ai apprécié très fortement ces chaussettes, car la laine mérinos est naturellement antibactérienne et cela évite (ou ralentit) le développement des mauvaises odeurs. Par rapport à des chaussettes en synthétique (sans traitement antibactérien) le résultat est incomparable et c’était très appréciable en voyage – surtout dans les conditions décrites un peu plus haut. 😉
Autres
Pour ceux qui connaissent la laine et ses inconvénients « habituels », voici deux autres points positifs :
A force d’utiliser et tester du matériel, je finis toujours par trouver des points négatifs ! 😉
Ça n’a pas été extrêmement facile ici, et le seul que j’aurais vraiment à indiquer est la durabilité et la solidité. C’est un des points faibles de la laine, et on le retrouve un peu dans ces chaussettes : la laine est un matériau assez fragile et après plusieurs utilisations et lavages, j’ai commencé à voir apparaître quelques « bouloches » au niveau du talon (voir image).
Cela ne gêne en rien l’utilisation, mais montre qu’elles ne seront peut-être pas autant durables que des chaussettes en synthétique. Même si le nylon qui rentre dans la composition a surement été ajouté pour améliorer la durabilité et la solidité, je pense que ça reste le point faible de ces chaussettes. Mais c’est un inconvénient qui va avec tous les avantages de ces chaussettes car directement lié au matériau principal : la laine mérinos.
Au final, je suis plus que satisfait de ces chaussettes, je vais même peut-être privilégier petit à petit la laine mérinos par rapport au synthétique pour mes chaussettes de randonnée. Il reste à voir si la qualité est la même avec d’autres marques, ce qui n’est pas sûr, car Icebreaker est généralement réputée pour être une marque de qualité. C’est d’ailleurs peut-être dû au fait que c’est la marque pionnière dans le développement des vêtements d’activités de plein air en laine mérinos.
Ce sont des chaussettes assez polyvalentes que je conseillerais pour des conditions chaudes à assez froides, en fonction du type de chaussures utilisées. Il y a une différence notable entre des chaussures très respirantes (avec un mesh par exemple – sorte de filet en synthétique) et des chaussures avec une membrane imper-respirante. Pour des conditions très froides, je conseillerais plutôt un modèle plus épais (Icebreaker Hike Mid Crew).
Si cela vous intéresse, vous pouvez vous procurer ces chaussettes ici (version homme et version femme). Elles existent également en version basse ici (homme et femme).
Si vous voulez en savoir plus sur la laine mérinos, connaître ses avantages et ses inconvénients, je vous invite à lire cet article : Vêtements en laine mérinos : une histoire de mode ? En attendant, si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser dans les commentaires.
ça donne envie d’aller les acheter… merci pour cet article! 🙂
merci pour tous ces bons conseils, mais ou peut-on les acheter?
Bonjour Mauricette,
Il y a un lien dans l’article vers Barrabes où vous pouvez les acheter. Sinon, il vous suffit de taper le nom dans un moteur de recherche et vous devriez trouver plusieurs boutiques en ligne pour les acheter.
A bientôt,
François
En randonnée, je n’utilise plus que des chausettes merinos ! j’utilise des smartwool run light mini : http://www.smartwool.com/socks/run/mens-phd-run-light-mini-sock.html. J’utilise des chaussures de trail.
J’avais fait le comparatif entre des xsocks run performance (haut de gamme ) et les smartpower par temps chaud (turquie), j’ai clairement préféré les smartwool. Meilleur régulation de la température et la gestion des odeurs est incomparables, malgré que les xsocks soient traité anti-bactérients .
Mon ressenti sur le confort général est légèrement supérieur sur les xsocks mais je préfère la douceur du contact de la laine mérinos.
bref, rien que pour les odeurs, je n’utiliserais plus que des mérinos.
Le hic, le prix ! elles sont chères, comme toutes les paires de chaussettes hautes gammes. Le prix est similaires au xsocks mais elles sont moins durables.
J’ai acheté mes smartwool en vente privée donc ca reste acceptable…
Merci pour le retour. 😉
Bonjour à tous,
Je confirme que les chaussettes en mérinos, quelle que soit la marque, sont assez fragiles. Trouées après 4 semaines d’utilisation intensive dans le Sarek.
Bonjour,
Simple question. A quelle taille correspond le XL, le S ou le M. Je suis allé sur le site indiqué mais j’aimerais avoir cette précision avant d’en acheter une paire.
Merci
Pierre
Bonjour Pierre,
Pour les hommes :
– le S doit correspondre à 39-41,5
– le M à 42-44
– le L à 44,5-46,5
– et le XL à 47-49
A bientôt,
François
j ai acheté ces chaussette pour mon amie qui transpire beaucoup des pieds et a des ampoules est ce suffisant
Bonjour Gilles,
Je ne sais pas, ça dépend aussi beaucoup des chaussures.
A bientôt,
François
Bonjour
Adepte d’Icebreaker pour les pour les tee-shirt j’ai eu la mauvaise surprise de faire une énorme allergie a leurs chaussettes.
Alors qu’il n’y a aucun probleme avec d’autres marques qui ont les mêmes composants.
Finalement en chaussettes, j’ai opté pour Woolpower. Confort, thermicité… rien a redire. Peut être un peu fragile.
Bonne rando a tous
Vous parlez de nombreux vêtements mais je ne vois pas de conseils en matière de semelle intérieure de chaussures. En faut-il ? De quelle sorte ?
Bonjour Jean,
C’est effectivement recommandé, mais dans beaucoup de cas, les semelles intérieures déjà présentes dans les chaussures sont suffisantes.
A bientôt,
François
Bonjour, la laine de mérinos a peut être d’excellentes propriétés techniques, mais question éthique c’est une horreur. Les moutons dont la laine est issue sont brutalisés, voir battus lors des tontes – et ce parfois de facon acharnée sur la tete du mouton, coups de pieds, certains hommes sautent à pieds joints sur la tete ou le cou de l’animal, d’autres tordent le cou si violemment qu’il se brise… La peau des moutons s’infecte egalement, du fait que la laine si dense les empêchent de se nettoyer, les mouches viennent y pondre, et les parties de peau nécrosées sont coupées a vif, sans aucun antidouleurs… Enfin, les moutons mérinos sont exportés vivants par milliers dans des bateaux concentrationnaires pour un long voyage avec presque rien a boire et à manger, vers – pour la plupart – les pays du Maghreb afin d’y être abatus selon les rituels musulmans.
Pour résumer, la laine mérinos est une laine issue de la torture des moutons.
A vous maintenant de faire vos choix de matériel en connaissance de cause.
Personnellement mon choix est fait et je m’oriente toujours vers du synthétique.
Bonjour Emme,
Vous avez tout à fait raison, mais ce n’est pas le cas pour toutes les laines. Certaines marques ont des labels qui indiquent que les moutons sont bien traités.
N’oublions pas non plus que les vêtements en synthétique n’ont pas toujours une origine très rose non plus.
A bientôt,
François
Devant partir sur le chemin de compostelle, j’ai fais des recherches sur cette fameuse laine merinos. Je suis végétarienne et je vous avoue que j’ai tiqué fortement, pensant comme emme , tortures, mauvais traitements. …
bref, pour en avoir le coeur et ma conscience net, j’ai fouille fouille pour avoir toutes les informations nécessaires.
Chez icebraker ils ont une éthique pour les soins animaux, environnementaux et humains. C’est transparent, il suffit de demander. les animaux sont soignés et bien traités. Les tontes sont nécessaires du fait des parasites et des possibles blessures. Je pense que l’on peut faire confiance à cette marque.
Bonjour,
Je rejoins François sur la question de l’éthique concernant les vêtements synthétiques.
L’origine des matières premières permettant de fabriquer des vêtements synthétiques , même si dans un 2ème temps elles sont issues de matières recyclées, est loin d’être glorieuse et suppose l’exploitation outrancière d’êtres humains pour satisfaire notre petit confort.
Alors l’éthique, un bien grand mot !
Cordialement
Pierre
Bonjour François
Il y A quelques années tu avais évoqué des chaussettes imperméables -que j’avais d’ailleurs achetées- Malheureusement, je ne retrouve plus leur marque. Elles sont cuites et la marque est effacée.
Peux-tu m’aiguiller ?
Merci
Bien à toi
Thierry
Peut-être la marque Sealskinz ?