Il fait beau, il fait chaud, vous marchez qu’est-ce-qui pourrait bien venir gâcher votre randonnée ? Si vous avez lu le titre, vous vous en doutez…
Bien que l’on en entende souvent parler, beaucoup de randonneurs souffrent chaque année d’insolations ou de coups de chaleur avec parfois de graves conséquences.
Voici une histoire qui devrait vous inciter à lire cet article : il y a quelques années, une dame est décédée en faisant une courte randonnée dans les Gorges du parc national de Kalbarri (Australie Occidentale). Son corps a été retrouvé près de la rivière où son mari l’avait laissée pour aller chercher de l’aide. C’est une mort qui aurait sûrement pu être évitée s’ils avaient été capables de reconnaître les symptômes d’une insolation – qui a été la cause de la mort. Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres – dont j’ai été au courant pour avoir fait une randonnée dans ces gorges.
Outre le fait que cela puisse entraîner des complications médicales ou même la mort, il est vraiment dommage de gâcher une randonnée à cause de quelque chose de si facilement évitable.
Ne croyez pas non plus que cela touche uniquement les nourrissons et les personnes âgées – qui sont plus à risques. Tous les randonneurs sont concernés.
En plus des précautions à prendre pour éviter une insolation ou un coup de chaleur, nous verrons dans cet article ce qu’est une insolation, quels sont les symptômes associés et que faire en cas d’insolation. Il n’y a rien de miraculeux, aucune technique exceptionnelle mais juste certaines choses à connaître pour votre sécurité et celle des personnes qui vous entourent.
Pour faire simple, les termes insolation et coup de chaleur désignent deux phénomènes différents qui entraînent tous deux une élévation anormale de la température du corps (hyperthermie). Si celle-ci est due à une exposition prolongée au soleil, on parle d’insolation. Si celle-ci est due à la chaleur extérieure, on parle de coup de chaleur. Le coup de chaleur peut être provoqué uniquement par la chaleur extérieure mais aussi par la pratique d’un exercice physique – qui augmente la température corporelle et facilite la déshydratation. Ceci est bien sûr amplifié par temps chaud.
Dans le cas d’une insolation ou d’un coup de chaleur, le corps n’arrive plus à réguler sa température. En ce qui nous concerne, peu importe le terme, nous voulons éviter les deux en randonnée.
Quelles précautions prenez-vous ou faites-vous prendre aux personnes avec vous quand vous randonnez ? Voici une liste non exhaustive de précautions faciles à suivre :
Savez-vous reconnaître les symptômes d’une insolation et d’un coup de chaleur ? Voici une liste des principaux symptômes qui varient suivant les personnes et la gravité de l’insolation ou du coup de chaleur. Un seul symptôme ou une combinaison de plusieurs peut être présent chez les personnes touchées.
Attention : A l’apparition des premiers symptômes, il faut agir très rapidement – surtout chez les enfants et les personnes âgées pour qui une insolation ou un coup de chaleur peut être mortel en quelques heures. Chez d’autres personnes, les symptômes peuvent survenir le lendemain d’une trop longue exposition au soleil, donc soyez vigilants.
En cas d’insolation ou de coup de chaleur, il faut agir assez rapidement pour éviter des complications cérébrales et neurologiques et même la mort. Vous devez garder à l’esprit que le but est de refroidir la personne souffrante, car son corps n’en est plus capable tout seul.
Pour cela :
Attention : Evitez un choc thermique et ne plongez pas la personne en hypothermie en essayant de la refroidir.
Quand vous randonnez, vous vous retrouvez souvent dans des endroits difficiles d’accès pour les secours. S’il vous arrive quelque chose il se passera un long moment avant que vous ne soyez hospitalisé.
C’est pourquoi il vaut mieux éviter les incidents et être capable de se débrouiller si jamais quelque chose arrive.
L’insolation est un exemple d’incident qui touche beaucoup de randonneurs et qui est très facilement évitable avec un minimum de précautions et de bon sens. Alors ne faites pas partie des statistiques et appliquez les quelques conseils que je vous ai donnés.
Souvenez-vous, cela n’arrive pas qu’aux autres. Qui n’a pas déjà eu mal à la tête après une trop longue exposition au soleil ?
Laissez-moi un commentaire en dessous pour me dire si cet article vous a été utile.
Bonjour,
Ton article m’a permit de remettre à jour mes connaissance sur ce point. Merci beaucoup.
Et je suis tout a fait d’accord avec le faite qu’il faut savoir se débrouiller seul au cas où il y a un problème comme par exemple, le brouillard arrive et que brutalement la température chute… Combien de gens (métropolitain) sont décédés au Volcan (ile de la Réunion) car ils n’avaient rien prévu de chaud !
Au plaisir de te lire
Après un mois de juillet un peu pourri et plutôt frisquet les vacanciers peuvent avoir oublier ces principes élémentaires de bons sens oubliés par bon nombre de citadins qui pensent qui confonde randonnée avec petite promenade du dimanche.
Pour info, beaucoup de pèlerins qui ont fait Compostelle vous diront qu’il faut boire 1 litre d’eau par heure de marche. Cette précaution protège non seulement des coups de chaleurs mais permet aussi d’éliminer les toxines des muscles en activité et réduit ainsi les risques de crampes et de courbature.
A très bientôt
Un litre d’eau par heure de marche !? Ça me semble un peu exagéré. Et boire trop peut occasionner des diarrhées. Mais il vaut mieux trop que pas assez.
Bonjour,
Bonjour,
Je trouve qu’un litre d’eau par heure est beaucoup aussi en moyenne. Il est possible de boire cette quantité pendant certains moments de la journée mais peut-être pas toutes les heures. 8 heures de marche nécessiterait 8 litres d’eau, ce qui est énorme.
Il faut boire sans attendre d’avoir soif mais pas non plus se forcer.
Mais comme le dit Chnoupi, il vaut souvent mieux que pas assez.
A bientôt.
François
Merci beaucoup pour cet article
Merci pour toutes ces informations ou tu es le seul à préciser que les symptômes peuvent arriver le lendemain.
En ce mois de mars, j’ai profité du bon temps hier pour travailler dans mon jardin situé à 1500mètres d’altitude.
Aujourd’hui j’ai un mal de crâne ce qui n’est pas dans mes habitudes et j’ai l’impression que mon visage est rouge..
A part boire de l’eau je n’ai pas grand chose à faire..
Peut-être rien à voir avec mon exposition extérieure de la veille mais ce mal dectete ne veut pas partir depuis ce matin..
Si tu as un conseil je suis preneuse!
Et bravo pour l’article et ton partage.
Helene
Bonjour,
Effectivement, ça ne fait jamais de mal de faire un rappel – surtout si cela peut éviter des accidents.
A bientôt
François
Site intéressant y compris pour les vieux briscards dont je je suis pas. Comme le dit mon prédécesseur, une couche supplémentaire n’est jamais de trop.
Bonne route
Marc D
Bonjour
Une expérience personnelle qui a failli très mal tourner:……..
Sept 2013
Via de la plata
Jétais parti de l étape(Castilblanco :Seville+40km) avec une poche d’eau de 2,litres+une « bota » une gourde de peau de 2 litres pour une marche de35km par pres de40 °dont 15km sur bitume ; à mi- chemin j ‘e n ai pas jugé utile de « m’alourdir »en passant devant un point d’eau.J ‘ai perdu la « bota » accrochée à mon epaule; il ne me restait donc environ qu’1, 5L dansma poche à eau..etencore près de vingt km à parcourirsous une chaleur torride, sanspoint d’eau
En fin de parcours , avant le franchissement d une colline (tres) raide , je me suis trouvé à cours d eau. Il n ‘a fallu qu 1/4 d heure pour ressentir les effets de la deshydratation( je me restraignais pour économiser mes réserves). Je suis passe devant un couple de pelerins prenant l’ombre, qui m’a demandé si tout était ok pour moi; j’ai répondu:<>
peut etre un quart d heure plus tard, ils m ont rertrouvé à demi inanimé au bord du chemin, m’ont « rafraichi » et desalteré avec leurs propres reserves, mont remis sur pieds tant bien que mal et aidé à franchir( ce que je n aurai pas pu faire seul) et à resdescendre l’autre versant jusqu’au village
Que ce serait il passe s’ilsn’avaient pas été là??? c’est un chemin de solitude et les pelerins ne s’y bousculent pas…..comment aurais-je e passé la fin d’après midi et probablement la nuit ??
Si vous passez devant un point d’eau COMPLETEZ SYSTEMATIQUEMENT vos reserves ; Tant pis pour lepoids.!Cette erreur aurait pu m ecouter la vie
quelques jours plus tard, j ‘aprenais qu’un de mes « sauveurs » avait pris un grave « coup de chaud’….
Hervé
Bonjour,
Pas besoin d’aller très loin et de randonner très longtemps, ni d’être en plein été ou dans un environnement exotique pour connaître le coup de chaleur ! Ainsi, en mai dernier, au cours d’une petite virée de 4 heures, en Sologne, mon épouse a été victime de ce fameux « coup de chaleur ». Il faut dire que la température de 27/28° ce jour là nous a surpris (pas habituel à cette date).
Mauvaise appréciation de le température, manque d’entrainement et consommation d’eau insuffisante : résultat on a frôler la catastrophe. Après qu’elle ait fait 2 malaises consécutifs lors d’une halte, pourtant à l’ombre, j’ai utilisé toute nos réserves d’eau pour la faire boire et faire redescendre sa température corporelle. Après une douche salutaire dans un camping proche, et un arrêt de 2 heures, nous avons repris notre progression, mais pour moi avec l’inquiétude permanente et même la « trouille » que cela ne se reproduise.
Donc ! ne prenez pas à la légère les conseils d’hydratation régulière, de protection et de repos, même si vous n’êtes pas dans un milieu qui vous semble hostile…Sans ses précautions, même la plus petite ballade peut se terminer en cauchemar.
J-F
Exactement
Et,meme avec des precautions, ça arrive!!!
l ‘an dernier 46° sur le chemin de Tolede malgre mon eau( ça, j’avais compris!!) un « cheche é, un chapeau et le tout largement (sous la clim!)
et à Escalona (Aragon) 48°
En me posant sur mon lit au gite, j ‘ai perdu conscience sans alerte préalable.. pfffuuuit! adios!
je mesuis reveille quelques minutes plustard les autre pensaient que je roupillais…
l’
Bonjour,
En complément à ces conseils très utiles, je peux conseiller d’avoir aussi sur soi quelques comprimés de Coramine-Glucose (en vente en pharmacie). çà ne remplace bien sûr pas la réhydratation et le refroidissement, mais çà redonne un « coup de fouet » à la personne qui fait un malaise.
J’ai pu le vérifier à 2 reprises avec des personnes de mon groupe de randonnée dont 1 fois dans les Calanques par temps très chaud.
P-Y
mon experience et la suivante , aux cours d’une randonnée avec des amies (marche a la compagne) super entrainés et moi non , en montant une pente tres prononcée environ 1 km et demi juste a la fin j’ai eu la bouche trés seche je n arrive meme pas a avalé l’aire (je ne sens pas la fatigue) malgré j ai ralentie ma marche sans s arréter mais toujours la meme sensation a cet instant un ami ma donnee 2 petite gorgées d eau alors j’ai repri ma forme .(je vous signale que je porte une paire de souliers un peu lourd ainsé q’un
kawi tres étanche et tout mes sous vetemens sont mouillés).
est ce que
1) une désydratation?
2) une insolation?
3)un coup de chaleur?
j’aimerai avoir des conseils sur cet incident
Pas facile de savoir c’est peut être un mélange de plusieurs choses.
A bientôt,
François
Bonne révision en cette période de 36-37° à l’ombre je ne vous dis pas au soleil en rando. Le week-end dernier il y a eu des morts lors de rando dans le Biterrois.
Qui peut me guider afin de me débarrasser d’une insolation de plusieurs années et qui me provoque des
sequelles neurologique, dès les premières chaleur, cerveau bouillonnant, nauseés etc… Merci d’avance.
Josy.
Je vous conseille de vous tourner vers un médecin.
Bonjour, je suis en voyage à salta en Argentine pour l’instant et je suis justement confronter aujourd’hui au coup de chaud. Conclusion 2 à 3 jours pour se retaper. En étant sportif et aimant prendre le soleil je me suis fait avoir comme un débutant. Merci pour ton article qui m’a bien aider
« N’attendez pas d’avoir soif pour le faire. La sensation de soif signifie que vous êtes déjà déshydratés. »
Apparemment depuis quelques temps de nombreuses voix de specialistes s’elevent contre cette croyance. Croyance qui ne serait pas sans lien avec l’industrie de l’eau minerale…
https://www.outsideonline.com/2387156/best-hydration-plan-drink-when-youre-thirsty
La sensation de soif arriverait lorsqu’on est deja desydrate? Lorsqu’on y pense, il serait tout de meme etonnant que notre corps soit aussi peu performant. Et que dire des milliards d’etre humains qui, de tout temps, et encore aujourd’hui, dans l’effort, ne boivent que quand ils en ressentent le besoin?
Non, mon experience et ma raison me pousse plutot a croire ces etudes recentes qui s’elevent qui montrent que boire avant d’avoir soif est totallement inutile.
Cet article m’a été très utile. Je crains la chaleur. En été je prévois des parcours hors routes et chemins blancs ensoleillés.
Par contre pour les autres saisons tous les itinéraires sont possibles.
Merci beaucoup.
Jean Claude.
Merci
Lors de randonnée il m’est arrivé 2 fois de ne plus pouvoir avancer sans aide. La dernière fois on a dû me »tracter » j’ai avancé en tenant les bâtons d’un autre randonneur 🥴
On a dû m’aider alors que j’avais été capable de faire des parcours plus longs ou plus difficiles.
Lorsque ces 2 incidents se sont produits parcours au soleil en montant. … jambes sans force mais aucun autres symptômes
Je portais un chapeau
Coup de chaud ? Déshydratation ? Hypoglycémie ?
Je ne sais pas
J’ai fait d’autres rando depuis sans problème
Bien sûr je risque de provoquer des hochements de tête, et chacun reste libre de ses opinions… mais je tiens de mon père, médecin homéopathe, de posséder toujours en randonnée quelques tubes d’une efficacité confirmée.
Il s’agit de remèdes d’urgence en cas de coup de chaleur ou insolation, qui ne préjugent pas d’une consultation ultérieure auprès d’un médecin pour affiner le cas de chacun(e).
Il s’agit de Belladonna 9 CH, Glonoïnum 7 CH et Ferrum 7 CH (metal, ou phos,selon les symptômes – perso je privilégie metal). Ne pas oublier Arnica en 15 ou 30 CH pour le cas d’un coeur forcé par un effort trop grand : lui aussi est un muscle !
Ils sont à prendre en complément de – et ne remplacent pas – l’hydratation, le repos à l’ombre, la ventilation, etc.). Les prises sont de trois granules simultanés à prendre toutes les dix minutes puis espacer au fur et à mesure de l’amélioration.
J’ai dépanné nombre de randonneurs rencontrés en détresse de cette façon.
J’ajoute qu’à plus de 71 ans je randonne toujours, moyennant quelques précautions : pas de rando sous un névé en été même la nuit, ni sous une grande pente neigeuse en hiver, ni sous un plan d’eau lors de crues, ni quand la température atteint 35°… et toujours muni de 2 L d’eau en hiver et 4 L en été.
Un peu ringard, peut-être un peu moralisateur, mais revenir en bon état permet de repartir pour une prochaine rando…
Et merci François pour tes articles si riches d’enseignement !
J’ai effectivement hoché de la tête quand vous parlez d' »efficacité confirmée ». En effet, l’efficacité n’a pas du tout été confirmée par des études scientifiques.
Merci pour ces rappels qui peuvent servir tous les jours ou que nous soyons (Daniel)
Bonjour François, toujours un plaisir de lire vos artticles. Merci.