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4 questions autour d’Ecobivouac, le manuel pratique de l’outdoor éthique

Posté par : François Jourjon 27 avril 2022 4 commentaires
Ecobivouac, le manuel pratique de l’outdoor éthique - Couverture du livre.

✏️ Note de François : je vous propose de découvrir un billet rédigé par Alizée, une lectrice de Randonner Malin, à qui j’ai demandé de partager son avis sur le livre Ecobivouac, le manuel pratique de l’outdoor éthique – car j’ai trouvé le livre très intéressant et parce que le sujet me tient à cœur. J’ai fait appel à Alizée car je voulais vous proposer une critique entièrement objective, et connaissant un peu l’auteure, mon avis serait forcément un peu biaisé. Vous retrouverez tout de même quelques commentaires de ma part et mon avis en complément. Bonne lecture ! 🤓

J’ai récemment eu le plaisir de découvrir un excellent livre : Ecobivouac, le manuel pratique de l’outdoor éthique. C’est un ouvrage qui ne rentre dans aucune case. Son auteure, Marine Menier, a réussi un joli tour de force : fournir au lecteur les clés d’un bivouac plus responsable, tout en bienveillance et sans discours culpabilisant. L’idée de ce manuel est simple et terriblement efficace : expliquer comment fonctionne l’environnement qui nous entoure et comment tout un chacun peut en profiter avec un minimum d’impact

Que l’on soit un simple promeneur du dimanche ou un randonneur de l’extrême, on trouve forcément dans ce livre des conseils qui correspondent à notre pratique

1. Qui est Marine Menier, l’auteure d’Ecobivouac ?

Le lien entre Marine Menier et la nature a pour ainsi dire toujours existé. Originaire des contreforts des Alpes, les activités de plein-air ont toujours fait partie de son quotidien. Aujourd’hui consultante pour de nombreuses ONG, elle est spécialiste de la gestion des risques à l’international. En parallèle, elle est aussi la fondatrice de l’agence Get Ready qui aide les voyageurs et les explorateurs dans la préparation de leurs aventures. 

Curieuse et hyperactive, l’auteure multiplie les casquettes. Toutefois, chacune de ses activités comporte le même fil rouge : apprendre à reconnecter l’humain à son environnement naturel. Cela passe notamment par :

  • la (re)découverte de la nature et des lois qui la régissent ; 
  • la réappropriation de savoir-faire ancestraux ; 
  • l’observation des autres espèces ;
  • la conscientisation de nos actions et de leur impact. 

C’est également cette philosophie qui a guidé l’écriture d’Ecobivouac.

« Ce livre est mon humble tentative de vous ouvrir la porte d’un monde dans lequel l’humain n’est plus dissocié de la nature (…). » 

2. Ecobivouac, le manuel pratique de l’outdoor éthique : une autre approche du bivouac ?

Les sports outdoor, comme la randonnée et le bivouac, se démocratisent : et je trouve que c’est une bonne chose. Cependant, nous n’avons pas nécessairement toutes les clés pour que ce retour à la nature se fasse sans dégrader notre environnement (Note de François : et le bon-sens dont on entend toujours parler n’est rien sans connaissances). Face à ce constat, Marine Menier a donc décidé de partager avec ses lecteurs les bonnes pratiques d’un bivouac responsable. L’objectif est que chaque amoureux de la nature puisse profiter pleinement de ses activités en laissant une empreinte aussi minime que possible ; et le challenge est de taille ! 

En effet, tout comme moi, vous avez dû le remarquer : nous avons tous une manière différente d’aborder nos sorties outdoor. Certains recherchent la performance, d’autre la contemplation… Le but de cet ouvrage est de proposer des conseils adaptés à chacun, sans jugement aucun. Il n’y a donc pas une seule façon de faire un bivouac éthique, mais des dizaines.

Pour vous donner un exemple concret, vous trouverez dans Ecobivouac un passage dédié à nos besoins hydriques. Vous y apprendrez quelle est la bonne quantité d’eau à prélever dans la nature en fonction de vos besoins, mais aussi quelles sont les techniques pour récupérer cette eau sans trop impacter les biotopes.

Vous l’aurez compris, il y a une philosophie qui fait écho à chacune des recommandations de ce livre : il ne faut pas chercher l’opposition entre l’humain et la nature. Mieux vaut comprendre comment fonctionne l’environnement pour s’adapter à ses contraintes. 

« C’est le guide vers un humain qui n’a plus peur de l’extérieur et qui laisse de nouveau s’installer en lui une saine dépendance avec son milieu (…). »

3. Que trouve-t-on dans ce livre ?

Ce manuel de l’outdoor éthique est organisé en 6 grandes parties qui permettent de voir tous les aspects du bivouac.

1. L’équipement

On y apprend notamment comment choisir son matériel en fonction de ses besoins. Marine Menier fait le point sur l’achat d’équipement et les alternatives aux produits neufs. Vous verrez aussi comment bien lire les étiquettes pour acheter des articles qui correspondent à vos valeurs (environnementales, sociales…). 

📝 Note de François : la seule solution (et heureusement) ne consiste pas à acheter du matériel Patagucci® pour s’en laver les mains et se revendiquer écoresponsable (je n’ai absolument rien contre Patagonia, c’est juste une blague récurrente dans mon entourage que j’aime bien). 😅

Marine présente la complexité du problème et nous invite à réfléchir à nos actions, à s’investir dans cette démarche, plutôt qu’à aveuglément faire confiance à une fausse simplicité. 

2. Les sols

Ce chapitre nous permet de comprendre ce qu’est un sol, somment il s’est formé et comment il vit. Tous les types de sol ne résistent pas aussi bien aux foulées des randonneurs. Certains sont très fragiles quand d’autres sont dits résilients. Ici, vous verrez comment évaluer les sols pour réduire l’impact que votre activité peut avoir dessus. En bref, vous apprendrez à profiter de vos sorties tout en épargnant les petits habitants présents sous vos pieds (insectes, végétaux, champignons, etc.).

Pour moi, ce chapitre a été une véritable découverte, car je ne m’étais jusqu’alors jamais intéressée aux différentes typologies de sol. Je ne regarderai plus jamais de la même manière ce qui se trouve sous mes semelles 😅

Comment laisser le moins de traces possible lors d'un bivouac ?

3. L’eau

Ce chapitre nous en apprend beaucoup sur le cycle de l’eau et l’utilisation que nous faisons de cette ressource. Il nous aide aussi à déterminer avec justesse nos besoins hydriques. Enfin, on y apprend comment prélever et utiliser l’eau (pour l’hydratation, l’hygiène…) de manière à ne pas polluer les rivières ou encore les nappes phréatiques.

🚰 Note de François : J’en profite aussi pour vous orienter vers cet article qui vous explique où trouver de l’eau potable quand vous ne pouvez pas en acheter.

4. Le feu

En bivouac, le feu peut servir à se chauffer, à se nourrir ou encore à être vu. Les impacts sur le milieu naturel (au delà d’un incendie) sont discutés, ainsi que les alternatives à son utilisation.

En fonction de la manière dont on souhaite en faire usage, il existe différentes techniques d’allumages, différentes essences de bois à utiliser… Cette partie du livre fait le point sur tout cela et nous invite aussi à la plus grande prudence quant aux risques d’incendie, de détérioration des sols et d’impact sur la vie sauvage – avec notamment des conseils pour réduire son impact si jamais on opte pour un feu de camp.

📝 Note de François : j’ai une vision un peu plus restrictive que Marine à ce sujet (même si j’aime aussi beaucoup les feux de camps), peut-être car je bivouaque beaucoup en montagne. Dans des pays comme la France avec une forte pression sur le milieu naturel, le feu de camp n’a selon moi plus vraiment sa place en dehors de situations d’urgence, des places de feu « officielles » aménagées à cet effet et de feux faits avec des techniques/outils qui permettent de ne pas les faire à même le sol.

Et c’est d’autant plus le cas en montagne où les sols sont minces, se régénèrent très lentement (comme l’explique Marine dans son livre) et où les ressources en bois sont parfois limitées (et donc très fragiles car indispensables au milieu naturel), sans oublier l’impact visuel qui n’est pas très heureux. 

5. L’alimentation

Ici, nous voyons plus en détail comment le fait de se nourrir remplit nos besoins physiologiques et comment a évolué notre alimentation au fil des siècles. Ceci nous aide à mieux comprendre quels sont les aliments nécessaires au bon fonctionnement de notre corps et en quelle quantité. Marine Menier nous présente les options adaptées aux sorties natures (repas maison, cueillette, plats préparés, etc.). Enfin, on découvre comment gérer au mieux les déchets produits lors de nos repas.

D’un point de vue personnel, c’est la partie du livre qui m’a le plus passionnée. Étant végétalienne, la question de la nourriture en randonnée est toujours un défi pour moi et je suis avide de connaissances sur les bonnes pratiques alimentaires, surtout en cas d’effort physique intense.

6. Les abris

Qu’il s’agisse de se protéger des intempéries, de gagner quelques degrés pour mieux dormir ou tout simplement pour se sentir un peu plus en sécurité, l’abri est un incontournable (ou presque) de la nuit en extérieur. 

Après un tour d’horizon des abris utilisés dans le règne animal, on en apprend davantage sur ceux utilisés par l’Homme. Un abri responsable, c’est quoi ? Comment bien le positionner ? Comment optimiser son confort ? Ce chapitre répond à toutes nos interrogations. 

Organisation du livre et chapitres complémentaires

Deux autres chapitres sont présents dans cet ouvrage. Le premier, au tout début du livre, a pour vocation de poser les bases et définir les notions importantes. Le second, situé lui à la fin, fait un focus sur d’autres activités outdoor, comme l’escalade, les sorties avec animaux domestiques, la photographie animalière…

Il est à noter aussi que, pour plus de clarté, chaque chapitre est organisé de manière logique :

  1. Explications générales : comprendre que chaque thématique fait partie d’un « tout ».
  2. Focus sur les besoins humains.
  3. Conseils pour remplir nos besoins en prélevant la “juste dose“.
  4. Bonnes pratiques pour se faire aussi discret que possible et ne laisser aucune trace de notre passage dans la nature.

Enfin, comme une image vaut parfois mille mots, les explications de Marine sont également illustrées par les dessins de Pauline Martin.

Note de François : au début du livre, il est indiqué : « certains espaces protégés font l’objet de restrictions spécifiques : ainsi les parcs nationaux et parcs naturels régionaux possèdent des règlementations particulières ».

C’est vrai pour le cœur des parcs nationaux, mais il faut savoir que les parcs naturels régionaux (PNR) ne sont pas des outils règlementaires – il n’y a donc pas de règlementation imposée par un PNR. Il peut par contre y avoir d’autres outils règlementant la pratique du bivouac dans ou en dehors des PNR : arrêtés préfectoraux de protection du biotope (APPB), réserves naturelles (régionales, nationales, de Corse), réserves biologiques intégrales (RBI), espaces naturels sensibles (ENS), réserves nationales de chasse et de faune sauvage (RNCFS) ou encore des arrêtés municipaux ou préfectoraux. J’en parle d’ailleurs dans l’article dédié à la règlementation du bivouac.

Je tenais à relever cette petite erreur, car on la voit très souvent – et compléter avec d’autres outils règlementaires qui sont rarement cités. Après, je suis conscient que c’est très difficile de s’y retrouver parmi tous les outils de protection de l’environnement qu’il existe.

4. À qui s’adresse ce manuel du bivouac éthique ?

Passez votre chemin si…

  • Notre environnement et son fonctionnement ne suscitent pas votre curiosité et que vous ne vous baladez jamais en nature.

Ruez-vous en librairie si…

  • Vous pratiquez des activités de plein-air, même de manière occasionnelle.
  • Le bivouac vous attire et vous souhaitez apprendre à dormir dans la nature sans l’abîmer.
  • Vous avez envie de découvrir des façons de bivouaquer que vous ne connaissiez pas.
  • Ou tout simplement si vous êtes curieux et souhaitez en apprendre davantage sur notre environnement.

Vous pouvez aussi vous le procurer sur le site d’Eyrolles, Cultura ou le site des Éditions Partis Pour.

« Nul n’est parfait, et la perfection est un concept que la nature ne connaît pas : elle fait de son mieux, avec les éléments qui lui sont donnés, et évolue constamment. Faites-en de même. »

Mon avis sur cet ouvrage

De prime abord, j’ai quelque peu été surprise (pour ne pas dire impressionnée) par l’épaisseur du livre et ses 440 pages. Autant de choses à dire sur le bivouac… C’est intimidant ! Comme je ne suis pas experte dans le domaine, j’avais vraiment peur que ce manuel soit trop complexe pour moi. Et pourtant, il ne m’a pas fallu longtemps pour me plonger dans cette lecture et dévorer chaque chapitre. Il faut dire que l’organisation du livre est claire, bien pensée et facilite la tâche du lecteur. On peut sauter un chapitre, revenir en arrière, voire même commencer par la fin : cela ne nuit pas à la lecture et à la compréhension des informations. Si seulement ça pouvait être pareil avec les manuels de montage de meubles… 😆

D’autre part, j’ai aussi beaucoup apprécié la manière dont Marine Menier traite le sujet. Elle ne se contente pas de décrire des techniques de bivouac, mais opte pour une approche exhaustive

C’est d’ailleurs pour cette raison que ce livre ne s’adresse pas uniquement aux férus de randonnée itinérante, mais bien à tous les passionnés de nature. On y apprend plus que « comment passer une nuit dehors ». On redécouvre le fonctionnement des biotopes. C’est notamment grâce à cela que l’on comprend pourquoi il vaut mieux utiliser telle technique d’allumage de feu plutôt qu’une autre. Ou pourquoi il est préférable d’installer sa tente à tel endroit… Je fais partie des gens qui pensent que l’on fait mieux les choses quand on comprend pourquoi on les fait. Sur ce point, l’auteure a fait un formidable travail de pédagogie.

J’ai également beaucoup apprécié les illustrations, schémas et dessins de Pauline Martin. Je trouve qu’ils apportent un vrai plus aux explications de Marine, même si, à certains moments, j’aurais bien aimé qu’ils soient un peu plus grands pour pouvoir mieux en comprendre les détails 🔎

Vous l’aurez compris, mon avis est plus que positif ! Ce livre donne envie de mettre immédiatement en pratique ce que l’on y apprend. Et si vous lisez déjà les conseils de François sur Randonner Malin, vous aimerez découvrir ceux de Marine Menier.

Avis de François

Ici François, qui reprend le clavier pour donner son avis ! 🤓

C’est un ouvrage que j’ai trouvé excellent ! et ce n’est pas parce que Randonner Malin est cité dans les sources ou que je connais Marine. 😊 Vous le savez sûrement, je suis très exigent avec moi-même et je le suis aussi avec les autres. 😬

C’est un livre complet qui fait le tour de pas mal de sujets autour du bivouac et qui donne beaucoup de conseils (écoresponsables, mais pas que) sur sa pratique. Les informations techniques et exemples sur le milieu naturel et sur les sources d’impacts possibles permettent de bien comprendre pourquoi telle ou telle pratique est recommandée.

C’était ambitieux de vouloir traiter tous ces sujets dans un seul ouvrage, et surtout d’organiser et de structurer cela de manière logique et intéressante. Mais le pari est réussi : une approche globale du milieu naturel pour se recentrer sur notre lien à celui-ci et sur notre place dans celui-ci, afin de mesurer et limiter notre impact lors de nos activités de plein air. 

Pour les quelques points d’amélioration selon moi :

  • j’aurais apprécié plus de sources scientifiques pour étayer certains propos et certaines affirmations, même si je suis conscient qu’il n’y en a pas forcément (j’en ai d’ailleurs déjà cherché en vain sur certains sujets) et que certaines informations découlent plutôt de l’expérience et des observations de personnes expertes.
  • j’aurais apprécié que soit plus abordé l’impact des réseaux sociaux (sujet déjà un peu abordé dans la section sur la photo animalière) et du numérique – qui peuvent nuire à une pratique écoresponsable du bivouac. Il y a, je pense, pas mal de sensibilisation à faire à ce sujet.

Pour résumer, c’est sans aucun doute la référence que je recommande sur le sujet du bivouac et plus largement sur le sujet de la randonnée écoresponsable. Outre le côté purement technique très intéressant, il y a de la bienveillance, un engagement mesuré, une humilité et des passages plus philosophiques que j’ai trouvés très enrichissants.


Avez-vous eu, vous aussi, l’occasion d’avoir entre les mains Ecobivouac, le manuel pratique de l’outdoor éthique ? N’hésitez pas à me donner votre avis sur ce livre !

💡 Note de François : cet article pourrait aussi vous intéresser : Les bonnes pratiques d’une randonnée propre et durable.

Auteur : François Jourjon

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4 commentaires

  • Lérins

    « Le lien entre Marine Menier et la nature a pour ainsi dire toujours existé. Originaire des contreforts des Alpes, les activités de plein-air ont toujours fait partie de son quotidien…. »

    Ben dis donc, quel panégyrique ! Alizée est seulement une simple lectrice de RM ou la maman de Marine ? (Humour). Merci François d’avoir apporté des éléments de critique à ces éloges.

    • François Jourjon

      Non pas vraiment, elles ne se connaissent pas du tout. Alizée a repris les différentes informations trouvées dans le livre et sur internet par rapport à Marine pour établir une petite biographie.

  • Marc

    Bonjour…Mouais pourra t’elle me convaincre que mettre un hamac entre deux arbres fait du bien à l’arbre ? Pourra t’elle convaincre certains randonneurs d’éviter de faire des hiéroglyphes dans certains refuges, à certains d’emmener leurs chiens au risque de faire peur aux troupeaux ou à la faune environnante ou à certains d’éviter de courir après des chamois pour faire les meilleures photos ou a d’autres de ramasser un sabot de Vénus ou des edelweiss, à certains de ne pas survoler les Réserves Naturelles en Planeur en dessous d’une certaine limite et à d’autres de rouler en VTT en dehors des GR autorisés ? on pourrait tellement trouver de choses à dire sans pour autant en écrire un livre…Un livre reste un livre au delà de la démarche commerciale et de la publicité que l’on en fait …Se fondre dans la nature necessite humilité, simplicité, connaissance de la rando, du matériel et du milieu et de la réglementation locale rien de plus …J’ai 64 ans dont plus de 40 ans de rando derrière moi au moins, cela a eu la valeur de me faire sourire mais je comprend que cela puisse toucher certains qui deja sont eux mêmes dans une démarche de respect du milieu dans lequel ils évoluent ou a des débutants mais malheureusement ces derniers passeront a côté…Mais je comprend votre passion pour un tel livre …Randonnement votre ….

    • François

      Il n’y a effectivement pas besoin d’écrire un livre pour sensibiliser à la protection de l’environnement et à une pratique responsable des activités de plein air et du bivouac – il y a plein de moyens de le faire. Et le livre est un moyen de le faire, que j’ai trouvé ici très réussi – car il ne s’agit pas d’une simple liste de bonnes pratiques.

      Pour ce qui est de la démarche commerciale, je ne voudrais pas répondre à la place de Marine, mais ça m’étonnerait beaucoup que la raison d’un tel livre soit commerciale. Vu le temps que ça a dû prendre pour l’écrire et les potentielles retombées financières, je pense que choisir un autre sujet aurait été plus facile pour « faire de l’argent ».

      Effectivement, il y a des chances qu’une partie des personnes qui s’intéressent à ce livre soient déjà dans une démarche de respect de milieu naturel, mais elles y apprendront sûrement pas mal de choses – et elles pourront retransmettre ce qu’elles auront appris à des personnes plus débutantes.

      Honnêtement, je croise souvent des personnes qui veulent respecter le milieu naturel autant que possible (et même randonneuses et randonneurs de longue date), mais qui ne le font pas toujours très bien par méconnaissance – et qui sont contentes quand on leur apporte des infos. Bien évidemment, il ne s’agit pas de pratiques basiques comme ne pas cueillir de fleurs protégés, ne pas jeter de détritus, ne pas taguer les rochers ou cabanes… qui sont normalement acquises et comprises très tôt dans la pratique.