Je vous propose un double retour de test. Pourquoi un double test ? Parce que j’ai profité de ces derniers mois pour tester deux paires de chaussures de randonnée de la marque AKU : les modèles Pulsar Low GTX et La Val Low GTX. Et, comme elles sont équipées de semelles Michelin, j’ai pu également voir ce que cela donne. J’ai vu arriver Michelin sur le marché des semelles, à la fois pour les chaussures de randonnée, les chaussures de marche d’approche, de trail et même les chaussons d’escalade. Ils ont l’air d’arriver fort. Vont-ils réussir à faire concurrence à Vibram ?… On verra bien ! En tout cas, j’avais vraiment envie de tester tout ça et de vous faire un retour. Découvrez mon avis sur les chaussures de randonnée AKU et les semelles Michelin dans la vidéo ainsi que dans l’article ci-dessous.
Je vous rappelle que ce test (comme tous les tests que j’ai publiés sur Randonner-Malin.com), est réalisé de manière totalement indépendante. Cela me permet de dire du bien ou du mal du matériel testé ; et cela vous permet de recevoir un avis le plus objectif possible.
Au départ, je ne connaissais pas du tout cette marque. Pour tout dire, je ne suis même pas certain de la manière de prononcer son nom 😉
Il s’agit donc d’une marque italienne d’articles outdoor qui a pour particularité de faire très attention à l’empreinte carbone et à l’impact écologique de ses produits.
Pour cela, ils s’efforcent de diminuer autant que possible les transports ou encore de ne pas faire appel à des intermédiaires. Dans la mesure du possible, ils confectionnent leurs chaussures à l’aide de matières recyclées et ils limitent l’utilisation de produits polluants dans les différentes étapes de confection des chaussures. Par exemple, ils procèdent au tannage des cuirs sans chrome. De plus, ils s’attachent à assurer la traçabilité de leurs produits.
Si leur philosophie vous intéresse, vous trouverez davantage d’informations directement sur leur site web.
Comme je vous l’ai indiqué précédemment, j’ai testé simultanément deux modèles de chaussures de randonnée de cette marque : le modèle Pulsar Low GTX (la chaussure bleue de la vidéo) et le modèle La Val Low GTX (la chaussure marron).
Elles sont assez similaires. Il s’agit de chaussures de randonnée à tige basse en suède. Elles sont également imperméables et respirantes.
De manière générale, on peut dire que ce sont des modèles plutôt légers, même si ce n’est pas non plus de l’ultra-léger. Elles restent donc assez résistantes et s’avèrent moyennement rigides.
À première vue, elles font plutôt bonne impression et semblent être des chaussures de randonnée assez haut de gamme. Une impression qui, comme vous allez voir, se confirmera par la suite.
Lorsque l’on regarde ces deux paires de chaussures de randonnée, la première chose que l’on constate, ce sont les finitions : elles sont excellentes ! Vous pourrez vous en faire une idée par vous-même dans la vidéo ci-dessus.
Je note aussi qu’elles sont plutôt légères avec un poids de :
De prime abord (et c’est valable pour les deux modèles), le col de la chaussure me semble un peu haut. Ceci pourrait être problématique en fonction de la forme de votre pied. En effet, si vous avez une malléole un peu basse, il se pourrait que le col de la chaussure frotte à ce niveau là. Ça n’a pas été le cas pour moi, heureusement.
Si je n’ai pas testé ces chaussures de randonnée dans les mêmes conditions, la période de test a été suffisamment longue (5 mois) pour pouvoir vous faire un retour fiable sur les deux modèles.
J’ai commencé par essayer les La Val Low GTX de manière très intensive pendant 15 jours de vacances dans le Parc National du Grand Paradis. Je ne leur ai rien épargné, puisque je les ai portées en montagne et dans toutes les conditions, y compris la neige et les pierriers.
Pour les Pulsar Low GTX, je les ai utilisées surtout pour des randonnées à la journée et quelques randonnées de plusieurs jours en Provence et dans les Hautes-Alpes. Comme l’utilisation a été moins intensive que pour l’autre modèle, j’ai étalé le test pour voir ce que ce modèle pouvait donner sur la durée.
Note : si cela vous étonne de me voir randonner, notamment en montagne, avec des chaussures de randonnée à tige basse, je vous invite à regarder cette vidéo. Je vous y explique les avantages et les inconvénients des chaussures de randonnée basses.
Avant toute chose, je tiens à rappeler que je n’ai pas les pieds très difficiles. Mon ressenti concernant le confort des ces chaussures ne sera donc peut-être pas le même que le vôtre.
D’une manière générale, je dois dire que le confort est très bon pour les deux modèles, même si j’ai noté une petite différence.
Au départ, je trouve que le confort est meilleur sur les chaussures marron, mais que par la suite le cuir se détend un peu trop. La chaussure devient donc légèrement trop large à mon goût.
En revanche, sur la chaussure bleue (qui est plus étroite à l’origine), la forme se détend moins et la chaussure bouge moins dans le temps. Elles restent donc confortables même après plusieurs mois d’utilisation.
En ce qui concerne le confort de marche, il n’y a aucun défaut particulier à signaler. Quelle que soit la paire de chaussures, le déroulé du pied est plutôt bon. Ça n’a rien à voir avec le déroulé du pied avec des chaussures souples, mais cela permet quand même de limiter la fatigue.
Les deux chaussures font preuve d’un très bon maintien, que ce soit au niveau du talon ou du laçage.
J’ai tout de même une légère préférence pour le laçage de la Pulsar Low GTX que je trouve un peu plus efficace.
Comme évoqué plus haut, le cuir a tendance à se déformer davantage sur le modèle La Val Low GTX. Il y a donc un risque que la chaussure s’élargisse un peu trop par rapport à la largeur de votre pied. Personnellement, je préfère les chaussures qui restent proches du pied, mais c’est une question de point de vue 😉
Quoi qu’il en soit, même si la chaussure se détend avec le temps, il est toujours possible de rattraper le coup avec le laçage.
Au final, les Pulsar Low GTX sont plus précises sur les appuis que le second modèle, même si les deux chaussures restent assez performantes en termes de maintien.
Pour l’amorti, rien à redire, il est vraiment excellent. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ces chaussures ne sont pas ultra-légères.
Elles sont équipées d’une semelle assez épaisse qui amortit bien. Pour rappel, ce n’est pas lié, à la semelle externe Michelin. C’est la semelle interne qui joue surtout pour l’amorti. Comme vous pouvez le voir sur la vidéo, ça ne s’est absolument pas tassé au niveau du talon comme cela arrive parfois sur les chaussures ultra-légères.
Les deux modèles dans leur ensemble sont relativement solides. Cela se voit également au niveau des pare-pierres qui sont assez rigides.
Après 5 mois d’utilisation, il n’y a aucun accroc sur les chaussures (bien que je ne les aie vraiment pas ménagées). Le cuir est légèrement râpé à certains endroits, mais c’est tout à fait normal compte-tenu de l’utilisation que j’en ai fait.
En ce qui concerne l’imperméabilité et la respirabilité, ces chaussures représentent à mon sens un excellent compromis.
Elles sont équipées d’une membrane Gore-Tex classique. Cela reste moins respirant que s’il n’y avait pas de membrane, mais même par temps de canicule, c’est tout à fait supportable.
Du fait de leur conception, elles sont également moins imperméables que de grosses chaussures à tige haute. Mais, pour les avoir testées dans la neige, je reste très satisfait de leur imperméabilité. Si la neige ou la pluie ne rentre pas par le col de la chaussure, le pied reste bien au sec.
Lors de mes différentes randonnées, j’ai trouvé que les semelles Michelin avaient un excellent niveau d’accroche. Que ce soit sur terrain sec ou humide, je n’ai eu aucun souci à ce niveau là.
Je trouve que la gomme utilisée par Michelin pour ces chaussures est aussi efficace que celle utilisée par Vibram. Cela reste mon ressenti et des tests plus poussés montreraient peut-être une différence.
Quoi qu’il en soit, la disposition des crampons est très bien pensée. Même s’ils ne sont pas très profonds, ils ont permis une très bonne accroche dans toutes les situations que j’ai rencontrées.
Autre point important en ce qui concerne la semelle : l’usure.
Là, comme vous pouvez le voir par vous-même sur la vidéo, les semelles se sont très peu usées. Pour ma part, je pense que la durabilité est similaire à du Vibram, ce qui est un très bon point. Rien à redire !
Pour faire court, j’ai trouvé ces chaussures de très bonne qualité. Il s’agit de modèles plutôt techniques, avec un excellent rapport qualité-prix. À titre d’information, les tarifs que l’on peut trouver sur le site de la marque sont les suivants :
J’accorde quand même une petite préférence au modèle Pulsar Low GTX car le fait qu’elles soient un peu plus étroites me convient davantage.
Dans l’ensemble, ce sont des chaussures de randonnées basses que j’ai trouvées très agréables et très performantes, que ce soit sur des petites balades tranquilles ou des sorties beaucoup plus techniques, y compris en montagne. Pour une marque que je ne connaissais pas du tout, je suis très agréablement surpris. Personnellement, j’apprécie également son côté éco-responsable. Belle surprise également du côté des semelles Michelin qui n’ont vraiment rien à envier à Vibram.
J’espère que ce double test vous aura permis de vous faire une petite idée sur ces deux modèles de chaussures de randonnée et sur les semelles Michelin.
J’ai eu des mizuno Wave Mujin 8 dont l’accroche était plutôt bonne (bonne disposition et forme des crampns), en revanche j’ai trouvé l’adhérence nettement en dessous de mes décathlon MT2… notamment sur des pierres humides. Pour moi, la durabilité n’était pas non plus au rendez vous : usures des crampons très rapide…
Merci pour le retour Benoît. Après, la semelle Michelin pour chaussures de trail est très probablement différente des semelles que j’ai testées. Mais c’est intéressant d’avoir des points de comparaison.