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Conseils pratiques pour le pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle – partie 3/3

Posté par : François Jourjon 25 novembre 2015 47 commentaires

Camino-frances-uterga-ble

Cet article est un article invité rédigé par Adrien, c’est donc lui qui s’exprime à travers les « je ». J’ai accueilli avec plaisir sa proposition d’écriture d’un article sur les chemins de Compostelle, car c’est un sujet qui intéresse beaucoup de monde et que je ne peux pas partager mon expérience sur ces chemins n’ayant pas (encore ?) parcouru ceux-ci. J’ai uniquement participé à la relecture, la mise en page, le choix des photos (Adrien ayant malheureusement perdu les siennes) et ajouté quelques notes.

Note : cet article est le troisième d’une série de 3.

Bienvenue dans la troisième et dernière partie de cet article consacré à des conseils pratiques sur le pèlerinage vers Saint Jacques de Compostelle. Cette partie fait suite à celles intitulées « L’avant pèlerinage » et « Le pendant pèlerinage », que vous pouvez retrouver ici et ici.

Ca y est ! Nous pouvons bomber le torse et sourire : nous venons de réaliser le pèlerinage vers Compostelle, et cette expérience restera gravée en nous à jamais tellement elle fut riche et instructive. Nous sommes rentrés chez nous, en train, en avion, en covoiturage peu importe. Cette partie de l’article commence à partir du moment où vous franchissez le seuil de votre porte.

Comme d’habitude, un sommaire pour commencer, répertoriant tous les questionnements auxquels je tâcherai de répondre dans l’article. Et pour chaque questionnement, un lien vers la partie correspondante.

Rappel de mon expérience (et donc de mes connaissances du chemin pour vous proposer cette série d’articles) : itinéraire suivi : Camino Francès ; période de marche : Mai-Juin ; durée : 5 semaines ; moyenne parcourue : 25km/jour ; départ : Saint-Jean-Pied-de-Port et arrivée : Finisterre ; hébergement en auberge ; nombre de pèlerinages à mon actif : 1.

APRES :

1 – Défaire le sac : l’assaut des souvenirs
2 – Reprendre sa vie : arriver à se détacher de l’expérience, à tourner la page
3 – Le récit aux proches : devenir un ambassadeur du chemin et transmettre ses valeurs
4 – Travailler les déclics psychologiques
5 – Garder contact avec les autres pèlerins
6 – Savourer les petits bonheurs du confort
7 – 2 phases : l’après-immédiat (jusqu’à 3-4 jours) et l’après-après (après 4 jours)

Pour cette dernière partie, il s’agit plus de partager avec vous les sensations qui nous assaillent au retour de Compostelle, que de donner des conseils. Allons-y !

Desert-meseta-compostelle

Comment défaire le sac à dos ?

Prendre le sac face à vous, tirer sur la fermeture éclair, relever… Je plaisante ! Voyons ici rapidement comment défaire son sac à dos.

En sortant chacun des items qui vous auront accompagné pendant plus d’un mois et sur une telle distance, vous aurez certainement un petit pincement au cœur. Bien. Voici cependant quelques conseils pour ces objets.

Le sac de couchage (pour ceux en duvet)

Votre compagnon le plus précieux, certainement de par son prix déjà, mais aussi parce que c’est avec lui que vous avez passé vos meilleures nuits. Sachez que pour préserver votre sac de couchage et sauvegarder sa durée de vie, il faut le stocker déroulé, hors de sa housse de compression, l’idéal étant allongé, afin de conserver son pouvoir gonflant. Pour le nettoyage (après 5 semaines, c’est plus que nécessaire), n’hésitez pas à le passer en machine, à froid et sur le programme « délicat » avec une ou deux balles de tennis pour bien répartir les plumes (un peu comme une couette). (Note de François : voici un article sur l’entretien des sacs de couchage).

Le reste des affaires

N’hésitez pas à vous séparer des affaires qui auront vraiment souffert du périple ! Pour ce qui reste, tout ce matériel représente certainement un sacré budget. Et désormais, cet équipement va passer le plus clair de son temps… dans votre placard. Pensez à donner ou à vendre sur des sites de petites annonces entre particuliers ce qui ne vous servira plus, à coup sûr (comme votre guide papier par exemple) et ainsi permettre à d’autres pèlerins éventuels d’en profiter à moindre coût (le partage, encore et toujours !).

Enfin, il y a actuellement plusieurs sites internet en construction qui vont bientôt permettre de louer ses affaires de randonnée, s’inscrivant dans ce phénomène « d’économie participative » ou en Anglais, « sharing economy ». Je vous présente le concept rapidement : vous avez un sac à dos de 38L dans votre placard et aimeriez le rentabiliser. D’un autre côté, il y a une personne à proximité de vous qui compte effectuer une randonnée sur quelques jours mais ne veut pas acheter tout son matériel. Ce site vous met en relation et vous permet de louer à cette personne votre sac à dos, pour quelques dizaines d’euros.

En conclusion, soyez rationnels ! Redistribuez ce qui ne vous servira plus mais pourrait être utile à d’autres et prenez soin du reste, qui pourrait vous être de nouveau utile à l’avenir.

Comment reprendre sa vie quotidienne après une telle parenthèse ?

Je dois avouer que ce n’est pas évident pour tout le monde. Après 5 semaines de marche à environ 4km/h avec peu de confort, on adopte psychologiquement un nouveau schéma de pensée, un nouvel état d’esprit. Lorsqu’on revient à la civilisation, le bruit, l’empressement, etc., le décalage peut être violent.

Pour ma part, j’ai repris le travail 3 jours après le pèlerinage. Je n’ai donc pas trop eu le temps d’être nostalgique…

Je ne peux pas donner de conseils pour ce point, mais simplement vous prévenir que ce phénomène peut être violent et qu’il faut en avoir conscience. Pour ma part, j’ai remis au propre un carnet de bord que j’écrivais au quotidien, sur le chemin, et je le relis de temps à autre. J’ai encore l’enregistrement vidéo d’une chanson qui m’avait particulièrement touchée sur le chemin. Essayez de rapporter quelques souvenirs qui vous permettront, pendant des moments de nostalgie, de vous replonger pour quelques instants dans cet univers particulier.

Mais, pour finir, il faut arriver à tourner la page. Plutôt que de craindre ce retour à la vie quotidienne, positivez en essayant d’analyser ce que cette expérience vous apportera au quotidien.

Saint-jean-pied-port

Comment devenir un ambassadeur du chemin ?

Une fois rentré, nombre de vos proches et amis voudront vous poser plein de questions. En effet, peut-être sans que vous le sachiez, de nombreuses personnes ont un jour rêvé de réaliser ce périple ! C’est donc une superbe opportunité pour vous de devenir ambassadeur du chemin, transmettre vos enseignements, votre expérience et les valeurs du chemin. N’hésitez pas à rediriger vos proches les plus intéressés vers des ouvrages que vous avez lus, des sites internet, ou pourquoi pas cet article !

C’est un moment privilégié qui vous permettra de repenser à ce que vous aurez vécu, de vous replonger dans vos souvenirs, et qui offrira à votre interlocuteur plein de renseignements. Profitez-en donc pour lui transmettre, dès le départ, les valeurs du chemin, afin qu’il reste ce qu’il est et puisse offrir aux générations futures de pèlerins ce qu’il vous a offert : respect, partage, propreté, tolérance, patience.

Chemin-compostelle-esprit

Je crains de ne pas pouvoir exploiter les déclics psychologiques qui m’ont étreint sur le chemin, comment faire ?

Pour rappel, le chemin vous permettra de réfléchir longuement à certains aspects de votre vie, et parfois vous apporter une sorte de « déclic » : un sentiment fort d’avoir trouvé une vérité, que quelque chose s’est débloqué dans votre esprit.

Naturellement, on veut rapporter ces déclics à la maison et les mettre en application dans la vie quotidienne (sourire plus, relativiser, être plus patient, etc.). Voici quelques conseils pour que le brasier que ces déclics ont allumé ne s’éteigne jamais, bien qu’il s’atténuera irrémédiablement :

La méditation

Renseignez-vous sur internet ou dans des livres pour commencer à méditer. C’est personnellement ce que j’ai fait au retour du chemin, j’ai commencé à méditer. Après quelques semaines de pratique assidue, on sent les bienfaits d’une telle discipline. Transposé à Compostelle, cela m’a permis de me replonger quotidiennement dans les émotions que j’avais vécues, les déclics qui m’étaient apparus.

Rapporter un souvenir matériel

Une chanson enregistrée, un poème, un petit objet, une phrase que vous lisez quotidiennement. Tout ce qui vous permettra de vous évader vers le pèlerinage quand vous en ressentirez le besoin et donc de repenser à ces moments forts où les déclics vous ont atteint, pour ainsi les faire perdurer.

Les coucher sur papier

N’hésitez pas à traduire, sur une feuille de papier, le dos d’une carte de visite étant un format idéal (en plus c’est du carton et c’est donc robuste !), votre déclic en une phrase. Référez-y vous dès que vous en sentez le besoin ou, pire, lorsque vous commencerez à douter de ce que vous avez appris sur le chemin.

Par exemple, vous prenez conscience sur le chemin que votre bonheur passera par le fait de savoir dire « non » plus facilement à des sollicitations qui vous contrarient. Juste après être rentré de Compostelle, vous couchez sur papier ce déclic, comme pour le sauvegarder. Quelques mois après votre retour, vous vous rendez compte qu’il est toujours aussi difficile de dire « non ». Relisez ce que vous avez écrit, cela va vous replonger immédiatement dans l’état d’esprit dans lequel vous étiez sur le chemin lorsque ce déclic vous a étreint, et vous donnera un second souffle pour, cette fois, assumer avec courage votre refus.

Compostela-credencial-camino
En conclusion, il s’agit ici d’enregistrer, le plus vite possible après être rentré et avec le plus de fidélité possible, peu importe le format qui vous conviendra, les déclics et vérités qui vous seront apparus sur le chemin, afin de les transposer à votre vie quotidienne et éviter d’en douter.

Pourquoi et comment garder contact avec les pèlerins rencontrés ?

Pelerins-chemin-ciruenaVoyons d’abord le comment. Avez-vous pensé à récupérer le numéro de téléphone ? L’adresse email ? L’adresse postale ? Le profil Facebook ? Le nom Twitter ? Le profil Skype ? A vous donner rendez-vous à une date précise et un lieu précis ?

Maintenant, pourquoi garder contact avec ces gens extraordinaires ? Eh bien parce que, comme vous l’avez vous-même ressenti, ils sont extraordinaires ! Au delà de ça, ils forment désormais votre « famille pèlerine », ceux qui ont partagé avec vous vos galères, vos douleurs, vos moments de joie, vos découvertes, vos déceptions, etc. Aucun de vos proches, même un ancien pèlerin, ne pourra être aussi intime qu’eux à ce niveau là.

Un peu comme un club d’anciens combattants, formez un groupe d’anciens pèlerins, que ce soit sur Facebook, par email ou par Skype. Tout ce qui vous permettra de vous remémorer ensemble, avec nostalgie, les moments vécus. Et croyez-moi, ça aide également pour les déclics psychologiques, pour vous replonger dans l’état d’esprit dans lequel vous étiez alors.

Et puis, vous voudrez certainement revoir ces personnes, et pourquoi pas repartir à nouveau sur le chemin ensemble !

Le retour au confort est-il difficile ?

Bien au contraire !

Je tenais à aborder ce point, bien qu’il ne soit pas très important, tant il me paraît nécessaire que vous ayez conscience d’une chose : on savoure le confort qui nous entoure lorsqu’on le perd. Exemple : prendre une douche le matin est quelque chose de banal pour vous. Si vous preniez des douches froides pendant un mois, ne savoureriez-vous pas d’autant plus la prochaine douche chaude, qui vous paraissait jusqu’ici banale ?

Eh bien pour Compostelle c’est pareil. Vous retrouverez avec plaisir tous les petits plaisirs de votre vie quotidienne que vous aviez oubliés jusqu’alors. Après avoir dormi pendant plus d’un mois dans un lit simple, dans votre sac de couchage, après avoir mangé des sandwichs des jours durant, après avoir dû faire votre linge à la main tous les jours, etc., le retour à votre vie quotidienne sera comme un retour à la civilisation !

Profitez donc de tous ces petits moments de bonheur, d’extase, car on se réhabitue très vite au confort et cet état d’esprit ne dure que très peu.

Peut-on différencier plusieurs phases temporelles de retour ?

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En effet (encore une fois, c’est moi qui ai rédigé les questions, je ne vais pas dire le contraire !). Je dirais qu’on peut différencier deux grandes phases temporelles une fois rentré : l’après-immédiat (3 à 4 jours après le retour) et l’après-après ! Je m’explique :

L’après-immédiat

Vous venez tout juste de rentrer. Les souvenirs sont encore frais, vous êtes encore dans la phase de « réinsertion » dans la vie quotidienne, avec tous les chambardements que ça implique. Une grande partie de votre esprit est encore mobilisée vers le pèlerinage. C’est le moment où je vous conseille de poser, sur un format qui vous conviendra, les enseignements que vous aurez tirés de cette expérience (voir point « exploiter les déclics psychologiques » plus haut). Généralement, vous aurez anticipé cette période et pris quelques jours de repos supplémentaires avant de retourner au travail ou en cours, pour reposer votre corps. Bien, profitez-en pour faire le tri de tout ce qui a trait à Compostelle, pendant que c’est encore « chaud ».

L’après-après

Vous êtes rentré depuis quelques temps déjà (environ une semaine ou plus). Doucement mais sûrement, vous reprenez votre vie quotidienne. Vous vous êtes déjà réhabitué à votre confort, vous vous détachez petit à petit du pèlerinage, et c’est normal. Plus le temps passe, et plus les souvenirs vont s’effacer et se transformer (vous n’êtes plus tellement sûr du nom de cette auberge, d’avoir eu cette conversation avec untel ou untel, etc.).

A vous de voir ce que vous préférez : laisser faire votre nature humaine ou bien essayer de garder intacts vos souvenirs. Pour ma part, j’ai opté pour la seconde option. Si c’est également votre cas, je vous conseille de rédiger quotidiennement, sur le chemin, un « carnet de bord » qui relate en quelques lignes ce que vous avez vécu tel jour ou tel jour. Et prenez des photos !

Que faire maintenant ?

Camino-paysage-zariquiegui

Cette question marque la fin de chacune des sous-parties de cet article consacré au pèlerinage vers Compostelle. Comme vous aurez pu le remarquer, cette dernière partie est très courte et ne dispense pas beaucoup de conseils, le retour du pèlerinage étant vécu bien différemment par chaque pèlerin.

Alors que faire maintenant ? Eh bien vous reposer, vous raser (si vous êtes un homme et que vous ne vous êtes pas encombré d’un rasoir sur le chemin : 😉 ) et arriver, doucement mais sûrement, à vous détacher de cette expérience fabuleuse.

De mon côté, je tenais à vous remercier encore pour avoir lu cet article jusqu’au bout. Il n’est certainement pas parfait ni exhaustif, mais son but premier était d’essayer de regrouper un maximum de conseils de base pour de futurs pèlerins, un tel projet n’existant pas encore, à ma connaissance, sur l’internet francophone. J’ai pris beaucoup de plaisir à rédiger cet article, et j’espère à mon tour que vous en aurez pris à le lire.

Je souhaitais également remercier de tout cœur François pour la confiance qu’il a placée en moi, sa patience, ses relectures et la collaboration de son blog à une telle entreprise !

Et comme toujours, n’hésitez pas à poser vos questions, suggestions, partages d’expérience et conseils dans les commentaires, afin de continuer à faire vivre le projet et y apporter d’utiles aides.

Note : les photos ont été gentiment mises à disposition par Damien Dufour (Bouts du monde)

Auteur : François Jourjon

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47 commentaires

  • Merci Adrien pour ce joli article bien rédigé, Je ne m’y lancerai pas, mais c’étais très intéressant à lire 🙂

  • Chris

    C’est bien tous ces articles sur Santiago de Compostela, mais n’oubliez pas qu’une association tente depuis l’année 2010 et à ce jour sans succès de placer dans les rues de Paris des coquilles pour matérialiser ce chemin au départ des rues de la capitale…

  • Jacques

    Merci Adrien,
    j’envisage le camino avec mon épouse et la lecture de l’article m’a été bien bien précieuse.
    J’aime beaucoup la troisième partie qui ouvre des perspectives sur  » l’après « .
    Cordialement.

  • Marie38110

    Merci Adrien de nous avoir fait partager votre expérience sur le Chemin. Cette partie sur la vie « après » est très intéressante car très peu abordée dans les articles que j’ai pu lire.

    Merci aussi à François pour ses précieux conseils techniques.

    Nous espérons pouvoir partager vos prochaines belles randonnées.

  • daniel

    En effet, les articles sont très bien rédigés et très intéressants bien que je ne pense pas me lancer. Par contre j’envisage de faire un jour le « Stevenson » si quelqu’un peut m’en dire un peu plus là-dessus.

    • Geneviève

      Bonjour,
      J’ai fait en 2012 la moitié du chemin de Stevenson. (de Chasseradès à St jean du Gard) Je vous conseille vivement le site http://www.chemin-stevenson.org. Ils ont un petit livre très bien réalisé que vous pouvez obtenir sur simple demande. Vous pouvez aussi le télécharger.
      Si vous avez des questions précises, je serais contente d’y répondre.

    • Françoise

      C’est parait-il un très beau chemin moins long, mais plus difficile que celui de Compostelle, à tel point que je n’ai pas eu l’autorisation médicale de le parcourir !
      Les possibilité d’hébergements obligent parfois à des journée conséquentes.
      Choisissez bien la période, à la fin du printemps il fait encore frais et humide aux dires de nos amis qui sont partis.

  • Bati

    Merci Adrien. Je rentre du Chemin, tes articles sont parfaitement pertinents.
    Je propose un »truc » que j’ai utilisé pour garder en mémoire les idées qui fleurissent dans la cervelle des marcheurs: Je les ai enregistrées tout en marchant, en mode vocal, dans mon téléphone.
    Je suis un peu essouflé dans les côtes, mais je ne regrette pas d’avoir ainsi pu conserver mes divagations et autres pensées, qui, sinon, auraient été perdues.
    Si d’autres peuvent bénéficier de cette suggestion, cela me fera plaisir.

    • Myriam

      Je suis aussi une fan du Chemin de Compostelle, et j’ai lu beaucoup de livres sur ce sujet… J’ai remarqué que tous les pèlerins écrivent sur un carnet de bord leurs impressions du jour, enregistre sur un dictaphone, prennent beaucoup de photos… Je me tiens à votre entière disposition pour retranscrire cette formidable épopée en y incluant vos photos les plus chères… Vous aurez entre vos mains, un beau fascicule à offrir à vos proches et à conserver très précieusement… Pour plus de renseignements, je vous invite à visiter ma page facebook « saisie et mise en page de tous documents ».
      Myriam.

  • nicole

    Bravo pour ce bel article très intéressant !
    Je serai tentée par ce chemin ou celui de Stevenson.
    Je suis en retraite depuis hier soir (!) et à présent, j’ai tout le temps disponible pour me documenter (c’est ce que j’ai commencé à faire en lisant ces 3 parties très instructives) et me préparer document.
    Encore merci pour le temps passé et le temps de partage.
    Cordialement
    Nicole

  • Yves

    Merci Adrien, pour avoir su mettre des mots sur le Chemin, sur son ressenti , sur tout ce qui peut graviter autour. Quant à la réponse à apporter à: « et que faire maintenant?  » , voilà 5 ans que je la résoud de la même façon: je reprends mon sac à dos et je repars pour un autre Chemin…. Via de la Plata, voie de Vézelay, Camino du Levante, Camino del Norte et Primitivo etc… toujours la même joie de se retrouver soi-même, de rencontrer d’ autres pèlerins, d’autres habitants du cru, d’autres paysages et toujours de s’émerveiller!

  • DOMINIQUE

    Merci ADRIEN , je rentre juste de mon chemin , du PUY à ST JACQUES ,les conseils et le ton donné dans ton article sont très bien et retranscrivent la réalité du camino. Bravo

  • Jean-Luc

    3 articles excellents!
    J’ai 59 ans aujourd’hui et je me prépare pour partir sur les chemins dans un an… la retraite arrive!
    Un nouveau départ, en quelque sorte…
    Je vais pouvoir m’inspirer de tous les conseils et astuces présentés.
    Un grand merci à François et Adrien pour leur générosité et le travail que représente la création et le suivi d’un blog comme celui-ci.
    Comme Daniel, j’ai envie de faire le « Stevenson » pour la « mise en jambes », puis me diriger vers le Sud-Ouest et la Galice.
    Merci à tous ceux qui pourrons nous faire part de leur expérience.

    • maria

      bonjour à tous,
      Ceci s’adresse surtout aux personnes qui hésitent entre « Stevenson et Compostelle. Avec mon mari nous avons fait les deux et franchement ce n’est pas du tout la même chose. Stevenson c’est un très beau parcours avec des paysages français magnifiques. Nous étions satisfaits, et ne regrettons pas.. cela a été une suite de belles randonnées sans « l’esprit du chemin » qui au fur à mesure des étapes, vous change en profondeur et vous fais réfléchir ….
      Quand à la difficulté, nous avons trouvé que les chemins de Compostelle son beaucoup moins » physiques » que le Stevenson sauf « il camino del norte » qui demande une bonne condition.
      Celui là nous l’avons fait cette année. C’est un peu comme le chemin de Stevenson, on « randonne » et on ne partage pas grand chose !..
      Si vous avez besoin de renseignements nous avons pas mal « vagabondé » avec mon mari. Notre plus belle entreprise a été de partir de Maubeuge dans le nord (à pied naturellement avec « la maison » sur le dos) pour arriver à Enna au coeur de la Sicile. Périple de 3200 kilomètres en 108 jours. Nous avons eu l’occasion d’affronter pas mal de difficultés surtout du point de vue hébergement. Une nuit nous avons même couché dans un cimetière, et une autre nuit nous avons été noyés avec tous nos biens par un’arrosage automatique et tournant. (le propriétaire d’un petit bistrot nous a autorisé à bivouaquer sur sa pelouse. !!!.

      • Dominique

        Bonjour
        Pourquoi écrivez vous  » on randonne et on ne partage pas grand chose « sur le « Camino del norte » en Espagne? J’ai du mal à comprendre cela; j’ai moi même parcouru ce chemin en Espagne (assez dur au début surtout) jusqu’à Santiago, et quelles rencontres formidables j’y ai faites ! beaucoup plus qu’en France ‘chemin du Puy par exemple) J’ai toujours des contacts avec des pèlerins avec lesquels nous avons partagé quelques étapes; et je ne parle même pas des rencontres faites dans les auberges, sur le chemin, dans les bars, etc..
        Je suis curieux d’avoir votre avis sur cette expérience.
        Cordialement
        Dominique

  • joel

    Merci pour tous ces conseils. Je ne sais si je ferai un jour le chemin de St Jacques mais tous ces renseignements sont importants. J’ai connu l’évasion avec des retours difficiles mais il y a déjà qqs années. Maintenant je rêve.
    Bonne continuation pour vos articles.

  • dominque

    J’ai l’intention de faire le Chemin de St Jacques et ces 3 articles très intéressants me seront bien utiles.
    Merci et bravo pour ces conseils.

  • bernard

    Bravo pour cette rédaction où je retrouve beaucoup de mes ressentiments.
    Je fais le chemin seul par tronçons de 200 km car je ne peux partir qu’une semaine à la fois.
    Je suis parti de Genève et maintenant j’en suis à Moissac dans le Tarn et Garonne .
    Je voulais juste ajouter à ce qui a été écrit que vous rentrerez différent .Votre entourage devrait sentir que le chemin vous a transformé en bien , que vous êtes meilleur , plus tolérant , plus aimable , encore plus priant ( pour ceux qui croient ) .Il faut admettre cette évolution et l’entretenir .Il me tarde de repartir au printemps , je n’ai plus que 1000 km à faire .
    Plus tard , je voudrai faire les 200 derniers km avec mon épouse qui , aujourd’hui , m’accorde ces semaines de solitude ( nous avons 42 ans de vie commune ) .Elle est trés tentée de me suivre pour que nous arrivions ensemble à Santiago ……Le chemin c’est la VIE

  • Claude

    Merci pour ces précieux renseignements!
    Moi aussi en retraite depuis peu, j’envisage partir en Septembre prochain sur le même itinéraire.
    J’ai déjà fait le Stevenson, je pense le refaire avant de démarrer le St Jacques, pour une mise en jambe. En tout cas Merci pour ton partage!

  • jacqueline

    Merci ADRIEN, merci FRANCOIS, de m’avoir transportée ainsi en 3 magnifiques articles, je les garde précieusement afin de les lire et relire et qui sait moi aussi aller fouler ce beau chemin.
    Merci encore et encore
    Amitiés sportives
    Jacqueline

  • Josette

    Je fait le chemin partie du Puy en Velay, par etapes.Arrivée à Eauze en septembre je repars le 6 mai pour Ronceveaux, je vous encourage tous et toutes à partir c est vraiment un dépassement de soi et les belles rencontres

  • kiki

    Merci pour ces articles et ca confirme bien notre ressenti .pour ma part il ne se passe pas un seul jour sans que le camino ne soit present dans mon coeur et ma tete ‘et l appel du chemin est tres fort puisque nous repartons tous les ans pour une nouvelle aventure

  • Françoise

    Bonjour François,

    J’ai parcouru ce sentier mythique, du Puy en Velay à St Jacques en plusieurs séjours, (le Camino,en Espagne, seule ) et je suis sur le chemin du Nord que je devrais terminer en 2016.Après le Stevenson, la Régordane, le St Régis et d’autres, c’est Compostelle qui m’a le plus marquée et je te remercie François de nous renouveler certaines de nos émotions.Je dois repartir du Puy avec une non-voyante (reporté à cause d’une blessure au genou) et il me tarde….malgré mes 70ans passés.J’ organise « la marche pour la Vue » pour la recherche sur la Rétinite pigmentaire (qui rend aveugle) et j’ aimerais informer les personnes intéressées par mon projet qui est de randonner ensemble sur les chemins de France et d’ailleurs, le Dimanche 12 juin 2016.Merci à tous.francoise-denniel@orange.fr
    Merci pour tes articles et toutes les infos que tu nous apportes

  • Jean-Pascal

    Bonjour
    Je viens de relire les conseils de François pour récupérer après une rando ou il préconise de ne pas boire de bière après une rando : désolé François , tes conseils sont super et je les suis mais pour la bière , désolé mais j’aime bien en boire une après une étape de Compostelle car il ne faut pas éliminer la notion de plaisir!!! pour « singer » un titre de film , je dit : « Et le plaisir bordel!!!!!! »
    Voilà , c’était l’humeur du jour
    Amitiés à tous et bonnes randonnées avec ou sans bière !!!!!

    • François Jourjon

      Bonjour Jean-Pascal,

      Je suis d’accord avec toi. L’article est pour une bonne récupération, après il faut savoir faire des compromis. 😉 On fait tous des choses qui ne sont pas idéales pour un peu plus de plaisir – sinon la vie serait un peu morose. 😉

      A bientôt,
      François

  • Gilbert

    Salut à tous et un grand merci à Adrien et François pour le plaisir que nous avons eu à lire vos textes.
    De nombreuses informations qui nous seront précieuses lors de notre départ prévu du Puy en Velay en mai 2016.
    Avec mon épouse Catherine, nous nous préparons pour ce magnifique projet et vos témoignages nous donnent hâte de nous mettre en route.
    Nos amitiés à tous
    Gilbert

  • Comme les deux autres parties, ce dernier volet sur « l’après » est très intéressant. A travers ton article on devine les changements, les bouleversements, les prises de conscience et tout ce qu’une telle expérience peut apporter dans une vie. Y a-t-il des personnes qui n’en ressortent pas « transformées » ? Je doute… Mais comme tu le dis si bien, ce qui est important, c’est de ne pas se faire rattraper par le quotidien, et de savoir garder en mémoire tout ces instants phares du chemin. De mettre en pratique finalement tout ce qu’on a pu découvrir ou se promettre de faire « après »… Je n’ai pas vécu l’expérience de ce chemin de Compostelle, mais curieusement ça me fait penser à ce que l’on vit parfois lorsqu’on traverse des moments difficiles et douloureux. Lorsque j’étais à l’hôpital avec mon fils de 2 ans, opéré d’une tumeur au cerveau, et qu’à ce moment là je ne savais pas encore comment on allait s’en sortir, je me souviens de ces jours où il pleuvait, où j’étais devant la fenêtre de la chambre d’hôpital, où je voyais les gens dehors et où je me disais : « quelle chance ils ont de pouvoir être dehors sous la pluie ! ». J’ai pris conscience à ce moment là qu’avant je me plaignais de la pluie, et là j’aurais rêvé de pouvoir y être avec mon fils… Alors je me suis promis que si on sortait de l’hôpital, plus jamais je me plaindrais de la pluie ! 18 ans plus tard, lorsqu’il pleut beaucoup et que je dois prendre le parapluie, je repense à ces jours où j’étais devant cette fenêtre, et ça aide à ne pas se plaindre ! Alors j’imagine Compostelle un peu comme ça pour certaines choses, non ? En tout cas merci pour le récit de cette très belle expérience, et bon vent…

  • Dominique

    Cette troisième partie est fort intéressante car comme l’ont déjà dit certains elle est rarement abordée. J’aime bien aussi le « truc » qui consiste à s’enregistrer pour ne pas oublier certaines de nos réflexions. Personnellement j’aimais bien penser de manière plus structurée le matin quand j’étais plus en forme et ensuite dans l’après-midi donner congé à mes pensées. ALors vient le temps de la poésie, de l’observation et de l’improvisation. Je dois ajouter que ces temps de réflexion on été d’autant plus importants pour moi voyageant seul que je n’ai pas rencontrer un seul pélerin sur le chemin!Il faut dire que je suis parti de Belgique et ne suis arrivé qu’à Troyes. Je me réjouis de repartir l’an prochain sur Vezelay et d’y suivre cette voie le plus loin possible…

  • Myriam

    Je suis aussi une fan du Chemin de Compostelle, et j’ai lu beaucoup de livres sur ce sujet… J’ai remarqué que tous les pèlerins écrivent sur un carnet de bord leurs impressions du jour, enregistre sur un dictaphone, prennent beaucoup de photos… Je me tiens à votre entière disposition pour retranscrire cette formidable épopée en y incluant vos photos les plus chères… Vous aurez entre vos mains, un beau fascicule à offrir à vos proches et à conserver très précieusement… Pour plus de renseignements, je vous invite à visiter ma page facebook « saisie et mise en page de tous documents ».
    Myriam.

  • SERGE

    bonjour je projette de faire le chemin de compostel au printemps 2016 ma démarche est a seul fin de se donner en marchant et de s’ouvrir vers qui l’on rencontre.Je pense que cette solitude en marchant seul, fait que chacun de nous au fond de soit se valorise des efforts fait pour un meilleur regard de l’autre, prendre du plaisir dans la solitude et donner lors des rencontres pour recevoir.
    Adrien m’a bien conseiller pour ,avant, pendant et après, merci

  • Daniel

    Bonsoir et merci pour ces conseils très utiles. Je voudrais signaler l’existence de l’association Bretonne des Amis de St Jacques, qui a 4 délégations (1 sur chaque département de la Bretagne). Chacune assure des permanences chaque mois (sauf en été) pour renseigner toute personne sur les « Chemins »(vie, itinéraires avec topo-guides etc… Ces délégations assurent le balisage, des rencontres de « rentrants » etc…. Le site de cette association : compostelle-bretagne.fr.

  • Jean-Luc

    Merci Adrien pour cet article en triptyque remarquablement écrit. Très tenté par le chemin, j’ai lu d’une traite chacun des trois volets et j’y reviens souvent pour y vérifier un détail, me conforter dans ma démarche ou prendre la référence d’un équipement…
    Il y a quatre mois, envisageant la randonnée, j’ai parcouru le site de François qui est une mine extraordinaire de renseignements pratiques pour un néophyte comme moi. Puis, les recherches m’ont tout naturellement amené vers l’idée de « faire » Compostelle.
    Cela a donc été un vrai bonheur de découvrir votre expérience au sein du blog de Randonner Malin !
    J’ai lu nombre de témoignages tels que celui de Jean Christophe Ruffin (Immortelle Randonnée, Compostelle malgré moi),; François Bats (Chemin Faisant) et actuellement celui d’Antoine Bertrandy (Compostelle, drôles de rencontres), parcouru bien des sites internet, ceux institutionnels des associations, celui de Sylvie, la pèlerine belge.
    Vos textes sont devenus une référence pour moi car vous y traitez avec beaucoup de pertinence tous les aspects du pèlerinage et je veux vous en remercier.
    J’aurai quelques questions pratiques, à défaut d’être existentielles, mais j ‘y reviendrai en commentaire des parties qui traitent le sujet.
    Merci donc Adrien pour tout cela et merci François pour votre site et votre accueil.

  • cacou

    Bonjour Adrien et merci
    Pour ma part j’ai beaucoup aimer vos récit cela ma redonné envie de retenter de partir sur le chemin.
    je vais faire court cette année je devais partir sur le chemin je m’étais entrainer 3 mois tous les jours 12kms avec mon sac a 12kgs car je devais partir avec mon chien et je prenais sa nourriture ,et patatrac hospitalisation 2mois 1/2 et a la sortie je n’avais plus le physique et le mental.
    J’envisage de partir mi mai2016 du Puy en Velay a Saint -Jacques en autonomie complète avec mon chien (un Berger des Pyrénées).
    Vous dites que cela vous a coutez 1000€ est ce avec votre matériel? ou juste le prix des étapes?
    merci de votre réponse et je suis preneur de tous vos conceils
    Jacques surnom Cacou

    • Adrien

      Bonsoir Jacques, alias Cacou !

      Merci pour votre message qui me va droit au coeur. Les 1000 euros, c’est le coût global du pèlerinage, HORS équipement (l’équipement m’a coûté près de 800€ je crois).

      Bon courage !
      Adrien

    • Dominique 67

      Bonjour Cacou

      Vous comptez partir avec votre chien ? Personnellement, je ne crois pas que ce soit une bonne idée-pour le chien- Il y a pas mal d’asphalte, en France ou en Espagne-,.
      Les coussinets des pattes du chien ne vont probablement pas supporter la longueur et la répétition des étapes sur 1 mois…? voire plus…?
      Alors, puisque vous prenez les conseils,allez y seul, et faites garder votre chien par des amis ou de la famille
      .C’est un conseil purement amical qui n’engage que moi, mais n’oubliez pas que le chien n’a pas demandé à partir aussi loin et longtemps…
      Bien cordialement
      Dominique 67

  • Jean et Rose

    Bonjour,

    Merci pour cette excellente série qui reflète bien ce que peut être ce chemin et ses problématiques. En quelques mots en voici notre expérience alors que partis du Puy en Velay le 21 août 2015 nous avons rallié Fisterra le 25 octobre (chemin fait en couple, 65 et 66 ans). En peu de mots, le chemin nous a paru très contrasté, pour tout dire une partie française qui nous a enthousiasmé et une partie espagnole qui nous a déçu, les Pyrénées marquant une très nette bascule. Autant la première partie nous a paru propice au recueillement et à la découverte ( splendides églises romanes ouvertes, petits chemins et sentiers, gîtes agréables voir familiaux, souci d’information des pèlerins sur les régions traversées, investissement des communes, itinéraires de traverse comme la vallée du Cellé) autant la partie espagnole nous a incité à accélérer le pas voir sauter des étapes ( tempo espagnol qui vous amène à arriver à votre étape vers 15 h dans des villes et villages déserts tous commerces fermés, chemin qui se transforme en véritable autoroute, gîtes surdimensionnés où on assiste parfois à des pugilats en cuisine, églises de villages et petites villes fermées, accueil pour le moins réservé de la population locale, segment Sarria-Santiago de Compostela sans intérêt ). Cette partie espagnole du chemin aura toutefois été sauvée par la visite de splendides cathédrales (encore qu’on puisse juger toute cette ostentation peu incitative au recueillement), à noter la petite église San Esteban de Zabaldica, les magnifiques paysages de Navarre et en Galice la portion Santiago de Compostella-Fisterra à ne pas manquer, de trop rares moments de vrai partage notamment à Carrion de los Condes et à l’accueil catholique des pèlerins français à Santiago. Bref ce fut peut être, de notre point de vue, une erreur d’enchaîner ces deux parties tant leur contraste est perturbant.

    Pour autant ce chemin est une belle aventure et on se prend à se dire, arrivé à son terme face à l’Atlantique, que ce n’était après tout pas si difficile. Comme quoi seul le premier pas coûte.

    Nous saisissons l’occasion pour vous dire tout le bien que nous pensons du circuit de pèlerinage bouddhiste des 88 temples de Shikoku au Japon que nous recommandons vivement. On va de temple en temple (on peut dormir dans certains temples ce qui est un expérience inoubliable) et l’on on sent une pratique active et partagée de la foi bouddhiste, la population très accueillante participe au pèlerinage (pratique du don au pèlerin). Pour rassurer les candidats éventuels, la connaissance de la langue japonaise n’est pas indispensable. Un excellent site internet (henro.free.fr) vous y introduira. Le budget est bien sûr plus conséquent que pour faire Compostelle mais le plaisir, l’expérience aussi, sans commune mesure. Devrions nous choisir que nous irions sans hésiter au Japon, c’est vous dire.

    Jean et Rose

    Envoyé de mon iPad

    • Guy

      J’ai récemment lu le témoignage de Marie-Édith Laval « Comme une feuille de thé à Shikoku ». On se prend facilement à l’accompagner dans les moindre instants de ce pèlerinage qui nous ramène à soi. Très très inspirant!

  • Txomin84

    Adrien, François, je vous remercie pour la qualité des articles que vous diffusez en général et surtout pour ces 3 articles qui traitent du Chemin vers St Jacques. Je les ai lu pendant la période des fêtes de fin d’année et ils ont grandement contribué à produire ce déclic. Cela faisait plusieurs années que l’idée me trottait dans la tête mais je n’arrivai pas à prendre la décision de me lancer. Eh bien au mois de mai, je l’ai fait! ce premier pas suivi de millions d’autres qui m’ont fait rallier Arles à Toulouse. Je suis impatient d’enchaîner, en septembre sans doute.
    Je me suis beaucoup inspiré des conseils d’Adrien pour me préparer et j’ai retrouvé sur le Chemin le bénéfice des ses indications, à une exception près, les sandales de randonnée n’étaient adaptées ni à mes pieds ni à la topologie des sentiers du Haut-Languedoc.
    Maintenant je suis devenu ambassadeur du Chemin auprès de mon entourage et j’incite les personnes qui en ont l’idée de consulter les articles sur le sujet dans Randonner malin et de franchir ce premier pas.
    A mon retour les personnes qui me connaissent bien m’ont trouvé transformé, rayonnant. J’ai vécu une aventure extraordinaire, plus facile à réaliser que je ne l’imaginai. J’ai fait des rencontres que je n’oublierai jamais (on garde le contact) qui m’ont enrichies et qui m’ont aidé, sans forcément le savoir, a atteindre un niveau de sérénité insoupçonné. J’ai le sentiment d’appartenir, pour toujours j’espère, à une communauté bienveillante, altruiste, généreuse, qui n’attend rien en retour, la communauté de celles et ceux qui ont fait un bout ou la totalité du Chemin.
    Merci encore et buen Camino aux lectrices et lecteurs.

    Txomin84

  • marcel

    B’jour.
    Parti en septembre, je n’ai pas pris l’option sac de couchage, mais … un grand drap 140 … plié en deux façon sandwich, la « viande » au milieu … 😉
    Gain de place et de poids. Et selon saison, largement suffisant !

  • marcel

    Re …
    Souvenirs ?
    Et si vous mettiez vos textes, et photos en vidéo ?…
    Ainsi, un petit reportage d’une petite heure … 52′ c’est bien … permettra de faire connaitre à vos proches le Camino « machin », celui que vous aurez emprunté … avec votre vécu au fil du temps.
    Et peut-être, par la même occasion, motiver quelque timide ?…

  • Maria

    Bonjour,

    Merci Merci Merci mille fois,
    Il est 04H00 du matin et nous sommes le lundi 23/01/17 et vous m’avez transportée…… vraiment. J’ai adoré votre récit…… vous devriez d’ailleurs en faire un livre plus approfondi…..
    Personnellement, depuis environ 15 ans je « saoule » mon entourage avec mon désir de FAIRE MON VOYAGE A MOI TOUTE SEULE et cela se précise depuis 2 ans et comme je vais avoir 50 ans en avril prochain…… je me prépare à être avec moi-même depuis plus d’un an…… C’est le moment tout simplement, j’ai envie de le faire pour être avec moi et pouvoir rencontrer tout le monde…… Le problème c’est que depuis 6 mois je respire, je pense, je me projette dans l’avant le pendant et l’après et j’agace tout le monde. Et en plus, comme je veux le faire toute seule, ils s’inquiètent et tentent de me dissuader. Excepté mes enfants de 18 et 16 ans qui m’y encourage et envers lesquels j’ai de l’admiration. Mon deuxième passe son bac de français en juin prochain et l’aîné est à la fac en histoire de l’art et je les adore. Comme je travaille, et que c’est maintenant que je dois y aller, j’ai prévu 8 semaines de congés (merci le compte épargne temps que j’alimente depuis 2 ans !!!).
    J’ai donc prévu de partir de Paris en car jusquà Oviedo vers le 20/07 avec journée pause puis « vrai » départ le lendemain en remontant afin de récupérer le Camino de la Costa jusqu’à Ribadeo. Je penses faire des étapes de 16/20 km/jr en essayant de partir tôt le matin afin d’arriver vers 16H00 aux étapes…
    Arrivée à Ribadeo, je ferai une entorse en visitant les phares gallegos jusqu’à Ferrol via un train touristique durant une journée….. Là, je me rendrai sur la tombe de mon Parrain…. mon deuxième Père décédé il y a 7 ans…… Car jusqu’à la Coruna où je passerai la nuit, peut-être visite d’un jour….. Puis je reprendrai mon chemin jusqu’à Santiago de Compostela via el Camino Ingles….. pour arriver vers le 11/12 août….. où je penses rester 1 journée….. MAIS Là, et c’est GRACE A VOUS, j’ai envie de finir, peut-être en car, jusqu’au Finistère (le bout de la terre….). En fait, ce n’est même plus une envie c’est un désir de « fin » que je ferrai indéniablement et cela grâce à vous. Merci.
    Ensuite, je referais les quelques km jusqu’à un car, puis un autre car ou train, pour enfin rejoindre mon « sas de décompression » : ma famille (mari et garçons) chez mes parents et mes grands parents encore vivants (99 et 96 ans) qui seront en vacances pas très loin puisque mes parents sont originaires de Galicia, a Veiga (3/4 H de route en car). Je penses que nous serons le 15/16 août….. et là je resterais environ 2 semaines…… à me faire chouchouter et à leur raconter mes aventures……. Et voilà : retour à Paris…… je ne sais pas encore comment…… peut-être en avion via Porto au Portugal (2/3 h en voiture) car billets pas chers……..
    MERCI ENCORE VOUS M’AVEZ ENCORE PLUS MOTIVEE même si de toute les façons C’EST LE VOYAGE DE MA VIE et sûrement qu’un jour je le ferais en famille….. car même s’ils ont peur pour moi je sens qu’ils sont fiers de ma décision et qu’une petite étincelle brille en eux….. qui les fera m’imiter.
    Je vous embrasse et tiendrai le blog informé A bientôt

  • Maria José

    Merci pour ce récit et ces réflexions Adrien. Elle me sont très utiles!

    Je suis en phase de préparation active, je compte partir seule le 25 juillet 2018 (jour de la fête de Saint Jacques) depuis Lille, ville où j’habite. Et je compte arriver à Santiago de Compostela aux alentours du 23 octobre, jour de mon anniversaire. Toute une symbolique!

    J’ai presque décidé l’itinéraire, je pense que ce sera via Paris puis Orléans et Tours, puis le Camino del Norte. J’ai longtemps hésité avec la voie de Vézelay en allant de Lille à Tournai puis St Quentin et Reims. Mais c’est plus long, je ne suis pas sûre de tenir aussi longtemps, 3 mois me paraissent déjà un grand défi.

    En vrai j’y pense depuis 2006, j’ai lu des tas de témoignages et de livres pratiques, l’envie de partir me taraudait mais il y avait toujours des « obstacles insurmontables » et des « j’irai quand… »
    Au choix: quand les enfants (3) auront tous passé le Bac…auront tous quitté la maison…auront tous trouvé un travail et une situation stable…quand mon absence sera moins problématique au travail…Bref, toujours les autres, les excuses…Probablement la peur.

    10 ans plus tard je suis évidemment plus aguerrie et cette fois, j’y vais!

    Merci encore pour ton récit, merci aussi à François pour ce site très utile, à tant d’autres ex ou futurs pèlerins qui ouvrez le chemin pour nous!

  • Cathy de Provence

    J’ai beaucoup aimé la lecture de ces articles, qui m’ont replongé dans mon Chemin. J’ai fais le grand saut en septembre : Pour la première fois cette année j’ai commencé mon voyage. Pour des raisons pratiques et professionnelles je ne peux consacrer au chemin qu’une petite quinzaine par an. Je suis partie avec trois amies qui font le chemin par « petits bouts » depuis septembre 2015, au départ du Puy en Velay Cette année le départ était à Cahors. En 11 jours nous avons parcouru 250 kms et avons terminé pour cette année à Aire sur l’Adour. Selon les sites que nous voulions visiter nos étapes faisaient entre 17 kms et 29 kms. J’ai apprécié d’alterner étapes longues et étapes courtes quand c’était possible.
    Cette première fois pour moi a été une superbe expérience. Les premiers jours étaient focalisés sur les kms quotidiens à gérer, le gros sac sur le dos ( toujours trop lourd même allégé au maximum), avec les bobos et douleurs qui vont avec. Oui au bout de quelques jours le corps s’habitue et le soir entre pèlerins et hospitaliers chacun y va de ses petits trucs, pansements et autres petits massages et huiles essentielles pour soulager les autres marcheurs.
    Rapidement j’ai apprécié et échanger avec d’autres pèlerins, les hospitaliers, les locaux. Le fait d’être dans un groupe de 4 ne nous a pas du tout empêché d’aller vers les autres. J’ai rencontré et parlé avec des personnes du monde entier, de tous les âges. Rapidement le soir je notais les prénoms et origine de chacun, de peur d’oublier les noms. Ces rencontres m’ont beaucoup apporté, la simplicité, la bienveillance, l’intérêt pour seulement l’essentiel, le naturel… Si la journée le corps fournissait beaucoup d’efforts, l’esprit lui était libre, débarrassé ou au moins assez loin de tout ce qui fait la vie en général. Oublier un peu de notre confort quotidien m’a demandé bien moins d’efforts que je ne l’aurai cru avant de partir.
    Je pensais que l’afflux de pèlerins ennuyait les locaux, il n’en est rien : tous allaient vers nous et s’intéressaient à notre voyage, on nous a offert tous les jours des tomates, des fruits. Bon je rappelle que nous sommes partis en septembre, il y avait en fait assez peu de pèlerins sur cette portion. En juillet/août l’afflux des marcheurs est bien supérieur, c’est peut être différent.
    Au lendemain du dernier jour de marche, replier mes bâtons, prendre le car puis le train (et enfin le métro), pour rentrer chez moi a été un véritable déchirement. J’aurai aimé continuer, continuer….
    Le retour, les premiers jours ont été difficiles. Heureusement que je ne reprenais le travail qu’une semaine plus tard, car les premiers jours j’étais complètement déphasée, je me suis posé beaucoup de questions sur les futures destinations de vacances, les projets familiaux… Peut on subir un « syndrome du Chemin » ?

    Le point positif dans le fait de partir moins de 15 jours c’est qu’il reste encore beaucoup à marcher avant d’arriver à Fisterra. Je sais ce que je ferais pour mes congés d’été en septembre 2018. Je continuerai mon Chemin là où je l’ai interrompu. Une fois arrivée au bout je peux aussi, afin de terminer la voie du Puy en Velay, partir du Puy jusqu’à Cahors (1 mois de marche), puisque cette partie je ne la connais pas. Peut être seule, ou en groupe, car effectivement même pour une femme partir seule ne pose aucun problème. On reste seul uniquement si on le souhaite, beaucoup de voyageurs seuls se mettent en groupe une journée, ou plus.
    Maintenant je comprends réellement le sens de la phrase « Ce n’est pas la destination qui compte, c’est le voyage ».
    Pour moi le Chemin est une « bulle » de bienveillance, et de respect mutuel entre les personnes.
    Vivement que mon grand sac à dos ressorte du placard…

    • Marc.

      Hello, déjà merci pour les conseils et le récit, il ma rassurer sur quelques points.

      De mon côté, j’ai quelques mots a dire, ils manqueront sûrement de subtilité mais je vois pas quoi dire d’autre…. « Hé, Je part pour Santiago Compostella, sur les traces de Jacque le majeurs, je vais vivre une aventure et peut-être croiser dieu sur ce si beau chemin …il paraît qu’il utilise le hasard pour passer inaperçu.
      Voila, je part….
      Marc.
      Le 6/8/2109 de Saint Jean PdP.

  • NADINE

    c’ est GENIAL !!!

  • Nicole

    Merci Adrien, pour ces belles pages et tous ces beaux souvenirs

    Nous envisageons avec une amie l’étape Puy en Velay jusqu’à Nasbinal.
    Nous laisserons notre voiture au Puy, cependant pour le retour, nous avons trouvé seulement des bus avec un prix assez important.
    Auriez-vous des conseils, autres pistes ?

    En vous remerciant
    Belle continuation sur les chemins…