L’idée de dormir sous les étoiles vous tente, mais vous ne savez pas si cette façon de bivouaquer est faite pour vous ? Effectivement, cela revêt des avantages et des inconvénients. Avant de vous lancer, mieux vaut donc faire le point sur ce que cela implique. Je vous propose également de passer en revue les alternatives disponibles et les astuces pour un bivouac sans tente réussi (et aussi confortable que possible).
En fin d’article, vous trouverez quelques conseils complémentaires si jamais une randonnée vous oblige à faire face à une nuit dehors, sans matériel et sans préparation… Même si j’espère que cela ne vous arrivera pas !
Quand vous partez pour une randonnée de plusieurs jours, vous savez que vos nuits ne seront probablement pas aussi douillettes que dans votre lit. Toutefois, lorsque vous optez pour un refuge ou un bivouac en tente, vous êtes relativement protégé contre certaines « nuisances ».
🐜 Les insectes (et autres petits animaux curieux) : lorsque votre tente est bien fermée, il y a moins de risques qu’ils viennent vous rendre une visite nocturne. On pense surtout aux moustiques, qui peuvent rendre fou dans certains endroits.
💧 La rosée, les précipitations et le vent sont plus problématiques quand vous n’avez aucun abri.
🌤 Si la luminosité est un facteur qui vous empêche de bien dormir, sachez que vous y serez plus exposé à la belle étoile.
Heureusement, de nombreux avantages viennent compenser les désagréments évoqués plus haut !
✨ La simplicité : bien entendu, le premier de la liste, c’est la liberté de pouvoir observer (et surtout entendre) la faune nocturne, la beauté du ciel et d’être au contact direct de l’environnement. Un « retour aux sources » et à la sobriété qui a de quoi séduire.
🕊 La légèreté : en randonnée itinérante, le poids du matériel est parfois problématique. Retirez votre toile de tente, vos arceaux et vos sardines, et vous pouvez alléger votre sac de quelques centaines de grammes à quelques kilos.
🤸♀️ La flexibilité : sans tente, le montage et le démontage de votre bivouac sont bien plus faciles et rapides. Vous aviez choisi une zone qui finalement ne vous convient plus ? Hop ! On lève le camp en quelques minutes et on va ailleurs.
🤫 La discrétion et une incidence moindre sur la nature : s’installer pour la nuit n’est pas toujours sans effet sur les sols (et visuellement, une tente n’est pas toujours très discrète). Sans tente, on « écrase » souvent un peu moins la végétation et notre surface d’impact est parfois un peu plus restreinte. A noter que le choix d’un sol résilient est la priorité (ex : il vaut mieux une zone d’impact un peu plus grande sur du sable, qu’une zone d’impact plus petite sur des fleurs protégées).
On peut aussi être plus discret visuellement (ce qui fait partie de l’essence du bivouac) même si encore une fois, le choix de l’emplacement et une installation tardive et un démontage matinal sont primordiaux.
🌱 Si cette thématique vous intéresse, je vous conseille la lecture du livre de Marine Menier : Ecobivouac, le manuel pratique de l’outdoor éthique.
Dans le petit monde de la randonnée ultra-légère, le tarp (bâche en anglais) est largement utilisé. Il s’agit d’un abri minimaliste qui dispose de fixations et/ou d’œillets pour l’accrocher avec des cordelettes, des sardines et/ou directement sur vos bâtons de marche.
Ses deux principaux avantages sont : son poids et sa simplicité.
En fonction de la situation rencontrée sur le terrain, vous pourrez installer votre tarp de différentes manières. Ainsi, vous pouvez aussi bien vous en servir :
Vous n’avez pas nécessairement besoin d’une surface plane pour l’installer et son montage est relativement aisé (même si ça demande un peu de pratique dans certaines configurations). Comme il n’y a pas d’arceaux et que sa structure est réduite au minimum, le tarp a également l’avantage d’être bien plus léger, moins encombrant (et moins onéreux !) qu’une tente.
En contrepartie, il offre moins de protection face aux insectes (je vous ai déjà dit que j’adore les moustiques ?) et aux précipitions. Et si vous randonnez sans bâtons, il faudra être sûr de trouver des arbres bien positionnés pour le mettre en place correctement !
👉 A noter :
Le hamac de randonnée est un système de couchage à suspendre. Il en existe de très basiques, et d’autres avec quelques options « de confort », comme une moustiquaire intégrée.
Son avantage principal est qu’il vous permet de ne pas dormir directement en contact avec le sol. Vous êtes donc à l’abri des eaux de ruissellement (et des petites bêtes, si ces dernières vous soucient). De même, vous n’aurez pas à craindre les terrains caillouteux ou pentus. C’est un dispositif qui reste également plus léger qu’une tente. Une fois repliés et rangés dans leur housse, certains modèles prennent moins de place que votre gourde. Bien qu’il semble sommaire, le hamac reste très confortable lorsqu’il est bien installé.
Mais son gros inconvénient, c’est qu’il faut de quoi l’accrocher. Si vous randonnez dans des zones non boisées, cela peut s’avérer compliqué. D’autre part, mieux vaut connaître quelques nœuds et/ou prévoir un système de fixation avec de bons mousquetons pour l’arrimer solidement et ne pas se retrouver à terre au milieu de la nuit ! Enfin, il vous faudra prendre le coup de main pour le suspendre de manière à ce qu’il ne soit pas trop tendu (pour garantir votre confort), et pas trop relâché pour rester maintenu à l’intérieur. Dernier inconvénient : dormir en hamac demande un peu d’habitude à certaines personnes et d’autres ont du mal à s’y habituer.
👉 À noter :
Derrière cet anglicisme un peu barbare se cache en réalité un sursac de couchage. Il s’agit d’un équipement qui vous permet d’ajouter une épaisseur supplémentaire pour vous protéger de la pluie, du vent et aussi parfois du froid. Il a la même utilité que votre veste de pluie ou votre poncho, qui protège la polaire ou doudoune que vous portez en dessous. Le bivy bag protège quant à lui votre sac de couchage.
Tout comme les solutions précédemment présentées, le bivy bag est léger et compact. Il n’y a aucune installation compliquée et il n’y a pas besoin d’arbres ou de bâtons de randonnée pour l’utiliser. Il vous suffit de vous glisser à l’intérieur avec votre sac de couchage et de le combiner avec un matelas de randonnée.
En fonction des matériaux utilisés et des caractéristiques techniques (isolation thermique, imperméabilité, respirabilité, etc.), les prix sont extrêmement variables. Certains modèles sont même dotés d’arceaux, et ressemblent à de petits abris en forme de tunnel.
Pour les inconvénients : son côté très spartiate et confiné peut en rebuter certains. En cas de fortes précipitations, il protègera moins qu’une tente (surtout pour un modèle qui ne se ferme pas entièrement) et vous n’aurez pas nécessairement la place d’y abriter tout votre matériel de randonnée. D’autre part, il faut faire attention à se positionner comme il faut à l’intérieur pour ne pas respirer dans le sursac. Cela évite que de la condensation créée par votre souffle ne se forme à l’intérieur. Enfin, les modèles non respirants ou peu respirants n’évacuent pas ou pas bien notre transpiration ; il faut donc bien réguler sa température pour éviter d’humidifier son sac de couchage.
Bien entendu, rien ne vous empêche d’utiliser simultanément plusieurs des solutions présentées ci-dessus avec un hamac ou un sursac, protégé d’un tarp.
En revanche, si vous combinez tarp + hamac + sursac, je ne suis pas certain que vous serez gagnant en termes de légèreté par rapport à une tente 😉
Vous avez décidé de sauter le pas et de passer la nuit sans tente lors de votre prochaine randonnée ? Je vous conseille vivement de préparer cette nouvelle aventure avec minutie. Avant votre départ, consultez les anciens relevés météo ainsi que les prévisions.
Quelles sont les conditions habituelles et attendues à cette période ? Cela vous aidera à mieux choisir le matériel et les équipements dont vous aurez besoin.
➡️ Pour aller plus loin : Utiliser les relevés météo pour préparer ses randonnées : 3 outils.
Étudiez aussi les cartes IGN (ou équivalentes) pour essayer de déterminer à l’avance le « spot » sur lequel vous comptez vous installer, ainsi qu’une ou deux solutions de repli.
Dormir à la belle étoile ne veut pas dire que l’on doit laisser tout son matériel de bivouac à la maison. Pour votre sécurité et pour passer une bonne nuit, il est important de vous équiper convenablement.
Voici une liste (non exhaustive) de choses à avoir sous la main ou dans son sac. Certaines sont indispensables, tandis que d’autres vous sembleront peut-être superflues, à vous de peser le pour et le contre entre confort et poids du sac.
Vous trouverez une liste plus complète ici , si ça vous intéresse.
Sans tente, vous êtes moins protégé face aux éléments. Aussi, le choix de l’emplacement de votre campement aura une importance toute particulière.
Dans un premier temps, il est bien sûr nécessaire de sélectionner une zone sur laquelle il est autorisé de bivouaquer. Normalement, vous avez étudié cela lors de l’étape de préparation de votre randonnée 😉 Je vous invite également à lire cet article pour davantage d’information : Où peut-on faire des bivouacs et du camping sauvage en France ?
Une fois sur place, vous devrez déterminer le meilleur endroit où vous installer.
➕ Il s’agit de 3 conseils, mais vous vous doutez que j’en ai bien plus sur le sujet. Si ça vous intéresse, ça tombe bien, car j’ai écrit un article très complet sur le sujet : « Votre première randonnée de plusieurs jours, votre premier bivouac ou votre première nuit en refuge »
Quand votre nuit à la belle étoile est planifiée et bien préparée, c’est une aventure excitante. En revanche, lorsqu’elle est imprévue, c’est une autre histoire !
Vous vous êtes perdu ? Vous avez mal estimé votre vitesse de marche et n’avez pas pu atteindre l’arrivée avant la fin de la journée ? Bref, vous êtes contraint de dormir dehors, sans tente et peut-être même sans duvet ou aucun autre équipement adapté… Voici quelques conseils complémentaires pour passer ce mauvais moment en attendant que le soleil se lève ou que les secours puissent intervenir.
Il y aurait beaucoup à dire sur ce sujet, qui pourrait d’ailleurs faire l’objet d’un article entier, mais ça permet une première approche – même si je fais tout sur ce site pour vous éviter de vous retrouver dans une telle situation. 😅
Et vous ? Avez-vous déjà osé bivouaquer sans tente ? Est-ce quelque chose que vous faites régulièrement ? Quelles sont vos astuces pour des nuits agréables ?
J’ai opté pour une solution hybride tente tarp pèlerine
J’utilise une Gatewoodcap de Six moon designs; Cela est à la fois une pèlerine/poncho et un tarp qui tient avec un seul bâton de marche. on gagne le poids d’un équipement cela fait 350g j’ai aussi la serenity tent qui va avec et pour 600 g de plus on groupe tente, tarp et poncho, Ok faut accepter les poncho
je trouve cela pratique mais assez laid (ce qui n’est un critère pertinent).
Merci pour le retour. C’est effectivement un très bon exemple de double utilisation qui permet de bien s’alléger !
Pour démarrer en matière de bivouac sans tente, mais pour se rassurer quand même les premières fois -au cas où -, il m’a suffit de mettre ma tente dans le sac à dos et de ne pas la monter. C’est comme les roulettes sur un vélo, on fini par ne plus en avoir besoin.
Merci pour cette nouvelle thématique.
Je ne connaissais pas.
Merci pour l info
Look très bizarre mais poids imbattable.
Les cols et leurs abords sont un autre type d’endroit à éviter en montagne pour le bivouac – je fais l’erreur une fois pas saison en moyenne 😉 En effet les vents thermiques y sont souvent forts au point souvent de perturber le sommeil.
En bivouac improvisé en altitude, une technique que j’utilise aussi est de vider le sac à dos et d’y mettre les pieds (et toutes les parties du corps qui y rentrent). Ceci fonctionne particulièrement bien si l’on a emballé ses affaires dans de petits sacs étanches, ce qui permet de les garder à l’extérieur et de s’en servir pour se caler. Attention dès qu’il fait froid, la couverture de survie tend à condenser. J’y mets des œillets pour pouvoir l’éloigner un peu du corps à l’aide des bâtons. Dans tous les cas, le bivouac sans duvet n’est jamais très confortable.
Oui, les cols et crêtes sont souvent à éviter, au risque d’avoir un rappel sur ce qu’est l’effet Venturi.
Je pense que je vais tester avec un tarp sur 2/3 jours au départ de chez moi avec une météo favorable. Si ça se passe mal. Retour en bus
Bonjour merci pour ton article qui comme les autres est toujours aussi détaillé, je note néanmoins une chose qui me dérange ou me laisse perplexe..En pleine conscience, il faut bien faire la part des choses entre la volonté délibérée de dormir sans tente ou sans refuge ou tout autre moyen de se protéger donc à la belle étoile et l’obligation d’y dormir de par des circonstances non prévues …Je voudrais appuyer sur ce deuxième point qui pour moi est essentiel avant de parler du reste …la conscience ou l’inconscience de celui qui part fait qu’il est important de connaitre les risques de dormir à la belle étoile comme l’on dit …Sur un coup de tête ? une envie de vivre autre chose ? une soirée arrosée avec des copains où à un moment quelqu’un dit allez on va dormir a la belle étoile et voir le lever du soleil sur la montagne ! toutes ces circonstances où une nuit peut se transformer en anerie ou en drame …Pour prendre comme exemple l’évolution de la météo, même en été, combien de personnes sont parties en se disant les prévisions sont bonnes , pas besoin de tente ou de refuge c’est cool …. Quel que soit le choix du lieu, de la période, de l’anthousiasme aidant, à moins d’adorer la pluie, la neige , l’humidité, pour ma part je pense qu’il ne faut pas passer à côté d’une protection individuelle qu’elle qu’elle soit et le fait entre autre que l’on ne puisse selon les circonstances, protéger à un moment ses affaires n’ayant pas d’endroit où les mettre à part dans son sac de couchage ou en recouvrant son sac par un sursac de protection …Alors oui dormir à la belle étoile quelle belle et bonne idée, mais partir sans un minimum de protection individuelle que ce soit tente, tarp, bivy même sans l’utiliser bien sûr car ce n’est pas le but dans l’exemple que tu donnes, frise pour moi la petite prise de risque quelque part ou l’inconscience et même si chacun est libre de ses choix je ne cautionnerais jamais le fait de ne pas prévoir / se protéger…Randonnément votre …
Je souscris à ta réflexion emprunte de bon sens et de sagesse. Improviser une nuit à la belle étoile sans un minimum de préparation et de matériel est de l’inconscience. C’est du même ordre que de partir sur un chemin de randonnée en claquettes, ce qu’on peut voir de temps en temps, malgré toutes les mises en gardes, les messages de prudence divulgués sans relâche.
Je confirme, un jour j’ai croisé un couple qui montait au Lac de melo en Corse, elle en talon et blouson genre inspecteur Colombo et lui en perfecto , la neige était juste à 200 m au dessus d’eux…Bien sûr je voulais leur dire mais que faites vous ? et puis après vient la lassitude et on se dit après tout ils sont adultes je les ai informé des conditions, je ne peux rien faire de plus tant pis pour eux …soupirs…
Je suis d’accord avec toi, dormir à la belle-étoile n’est pas forcément quelque chose d’anodin et on doit s’y préparer en pensant à toutes les éventualités. C’est vrai que je n’ai peut-être pas énormément insisté là-dessus, car je me suis plutôt adressé aux personnes qui ont déjà l’habitude de passer des nuits dehors et qui connaissent les problématiques que tu as citées.
Bonjour, j’ai une remarque et une question.
Par rapport au hamac, j’ai un peu d’expérience et j’insisterais encore plus sur le coté froid du hamac. L’air contenu dans un tapis de sol est un peu réchauffé par notre corps et reste dans le tapis de sol. En hamac, l’air sous la fine couche du hamac est tout le temps remplacé et est c’est donc bien froid. Encore plus avec un sac de couchage en duvet qui s’applatira. Vraiment, à mon avis, le hamac à recommander pour des températures clémentes (sauf avec un « underquilt » qui protège car pas écrasé).
Ensuite, ma question. J’ai dormi il y aq uelques semaines dans la neige en Pologne en bivouac. Au matin, il faisait -2°C ressenti -8°C dans le village 300 m plus bas. J’avais un Thermarest Neoair XTherm, un Valendré Bloody Marry et en sursac un Exped Cover pro. Je n’ai pas eu plus froid que ça par contre, il a un peu neigé et l’ambiance était humide, mon sursac était mouillé, à l’intérieur aussi. Donc la partie extérieure de mon duvet aussi. Je n’ai pas transpiré (moi j’étais vraiment sec), je ne pense pas que c’était de la condensation – et j’avais déjà testé le sursac cet été dans un jardin, j’étais sec.
Pour une nuit, ça va, j’ai sécher mon duvet en rentrant mais je me dis que si c’était pour deux nuits ou plus, j’aurais peut-être eu froid la nuit suivante. Comment faire pour éviter d’avoir un duvet mouillé tout en restant aussi léger que possible ?
Merci à François pour ton blog !
Bonjour François,
Le sursac à arceaux photographié, quelle est sa marque et où le trouver svp (pas vu sur le net)? Je le trouve commode pour une escale d’une nuit car il évite de monter la tente.
Merci pour ce blog!
Bonjour Joëlle,
J’ai l’impression qu’il s’agit du modèle Stratosphere de chez Snugpak. Mais je pense que si vous recherchez “bivy bag“ sur Internet, vous devriez trouver aussi plein d’autres modèles similaires 🙂
Bien à vous,
Périne
J’ai eu l’occasion de faire quelques bivouacs à la belle étoile comme on dit, et mon ennemi est la rosée matinale qui vient se déposer sur le sac de couchage.
Je prends également un couverture de survie épaisse pour la poser en dessous et me laisser une petite place pour mes affaires et pour me changer par exemple, cela évite d’être directement sur le sol.
Bien entendu il faut toujours choisir son sol, ainsi un sol caillouteux ne fera peut-être pas plaisir au matelas mais un bivouac sur un sol herbeux peut endommager des plantes.
A chacun ses compromis !
Pour le hamac, le tarp (ou un simple poncho-tarp) me semble indispensable au-dessus, même sans pluie.
Ca permet d’éviter de se prendre une pomme de pin ou des petites branches dans la figure en pleine nuit.
Et en cas de grand vent, le hamac est une option à éviter à mon sens.
Le risque de chute de branche est réel… et pour le coup, un tarp ne protégera pas suffisamment.
« Se constituer un point chaud », comment ça marche ?
J’imagine qu’il faut prendre beaucoup de précautions avec une bougie.
Merci pour les explications!
Merci pour cet article très complet.
Pour ma part j’utilise un hamac avec moustiquaire et tarp auquel j’ajoute une matelas pour l’isolation.
Si je ne trouve pas d’arbres, j’utilise mes deux bâtons de randonnée comme de piquets.
En montagne le hamac permet de dormir dans des endroits improbables. 2 arbres bien espacés suffisent quelque soit le terrain au dessous ou la pente
Avec cette équipement j’aime aussi beaucoup l’idée de ne laisser aucune traces le lendemain matin.
Super intéressant et vous avez répondu à ttes mes interrogations Je vais cliquer sur certains liens et approfondir certains points mais je pense combiner hamac + sursac avec arceaux et tester Merci bcp
Dans ma jeunesse lointaine, je me suis baladé au Mexique et Guatemala, intéressé en particulier par les sites précolombiens. Je trouvais toujours de quoi dormir (chambre chez l’habitant, petit hôtel, dans une improvisation totale) surtout dans ces sites évidemment très touristiques. Et puis j’ai visité Tikal, le grand site maya du Petén, au nord du Guatemala, en pleine forêt, vraiment au milieu de nulle part. J’étais arrivé là après des aventures picaresques (Un voyage en camion depuis Belize avec des gars qui achetaient aux paysans des cochons pour les revendre en ville. Et déjà une nuit à la belle étoile sous un auvent de maison : jamais entendu autant de coqs chanter, pourtant dans ce lieu – supposé – « désert »). Pour repartir de Tikal, l’avion. Mais ne vous imaginez pas un Boeing 747, juste un petit coucou (10-20 places) à hélices. Quant à l’ « aéroport », il se résumait à une cabane de jardin (1 m x 1 m) où se tenait le guichetier qui vendait les billets. La piste : une superbe pelouse !
Le soir, après ma visite des magnifiques pyramides, pas d’avion. Il me fallait donc attendre le lendemain matin. Rien aux alentours pour dormir. Dernière solution : le hamac que j’avais acheté en souvenir. Le petit hic, c’est que je n’avais pas de cordes pour l’arrimer. Coup de chance, j’ai trouvé deux grosses cordes sur les arbres. J’y ai attaché mon hamac – moyen que je n’avais jamais utilisé – et j’ai passé une nuit délicieuse : pas de moustiques, ni duvet, ni autre protection, mais température douce. Et comme l’écrit si bien François, cette impression de communion avec la nature, surtout dans un endroit pareil, aussi éloigné de « la civilisation », enfin l’actuelle, celle qui se croit si civilisée. Alors que j’étais à côté des restes d’une autre civilisation, à la fois brillante et très proche de la nature.
Bonjour, oui, en Corse; hamac. Les avantages sont certains mais il y a un inconvéniant: dormir en chien de fusil n’est pas facile et on se retourne plusieurs fois par nuit car notre dos est plus ou moins courbé latéralement, une fois à droite, une fois à gauche