Est-ce que vous avez déjà utilisé des photographies aériennes pour vous aider à préparer une randonnée ?
Elles peuvent être d’une aide précieuse dans certaines situations, même quand on possède une carte topographique précise.
Et la bonne nouvelle est que si vous lisez ces lignes, cet outil est à votre disposition ! 😉
► Tutoriel pour tracer un itinéraire de randonnée avec un logiciel :
► Liens complémentaires :
► Géoportails présentés :
Bonjour, ici François de Randonner Malin. Dans cette vidéo, nous allons voir ce que peuvent apporter les photographies aériennes à la préparation de vos randonnées et comment s’en servir en pratique – notamment avec quelques exemples concrets. Beaucoup de personnes n’y pensent pas ou ne savent pas comment faire mais l’avantage à l’ère d’internet est que si vous visionnez cette vidéo, vous avez les outils pour le faire. De plus, beaucoup de photos aériennes ont maintenant une très bonne résolution et sont de très bonne qualité. Alors, quand je parle ici de photos aériennes, ça vaut évidemment pour les images satellitaires, ça englobe les 2. La première chose que vous pouvez vous demander est : qu’est-ce que ça peut vraiment apporter à la préparation d’une randonnée et dans quels cas est-ce que c’est utile ? Premièrement, dans certaines régions du monde on n’a pas forcément de cartes topographiques précises, donc les photos aériennes peuvent être d’une grande aide. Ça ne remplacera pas une carte topographique précise – mais c’est bien mieux que rien. Deuxièmement, les photographies aériennes peuvent être utiles quand on a accès à des cartes topographiques précises, mais que l’on a besoin d’informations supplémentaires.
Même avec des cartes topo précises comme par exemple celle de l’IGN France au 1/25000 on n’a parfois pas toutes les informations dont on a besoin. En effet, les cartes ne peuvent pas tout représenter, elles seraient autrement illisibles ou il faudrait des échelles très grandes et donc énormément de cartes pour représenter une toute petite zone – donc ce ne serait pas très pratique. Pour illustrer cela, voici quelques exemples.
Ici on voit par exemple que toute cette partie là de la carte est en blanc, qui correspond sur ces cartes à tout ce qui n’est pas représenté, ou en vert, ou avec des figurés. Ce sont souvent des zones d’herbe, des prairies, des champs, etc. Si jamais on regarde une photo aérienne de la zone, voilà comme ceci, on peut voir que l’on a un en fait peu plus d’information. Donc on avait notre zone blanche qui était à peu près ici, on voit que là on a une zone qui est grisée, et ici verte. Donc la zone verte, si on se rapproche un peu on peut voir que ça correspond sûrement plutôt à des zones d’herbe avec des petits blocs rocheux, et si on va dans le gris on peut voir qu’on a plutôt des éboulis, des zones rocailleuses, des petites zones d’herbe avec un peu de végétation également.
On peut voir qu’on a un peu plus d’information grâce à cette photo aérienne, et dans ce cas là par exemple, même s’il existe un symbole pour les éboulis, donc ces petits, ces petits symboles ici, bien les cartographes à un moment ou un autre ils seront bien obligés de faire un choix, c’est à dire, quand on a un mix par exemple entre de l’herbe et des éboulis, est-ce que on place avant les éboulis ou pas? Il faut faire rentrer ça dans une case. Donc voilà pourquoi ici par exemple tout est en blanc alors que si on passe en photographie aérienne on peut avoir un petit peu plus d’informations. Un autre exemple, ici on a un symbole qui correspond à une forêt ouverte, alors qu’autour on a des symboles pour les forêts. Ici on a une forêt de conifères, ici de feuillus, et on pourrait par exemple se demander à quel point elle est moins dense que les forêts autour. Et on peut voir ça grâce à la photo aérienne, voilà comme ceci, et ça nous permet d’avoir quelques informations supplémentaires.
De la même manière on peut se servir des photos aériennes pour avoir plus d’informations sur la nature du terrain d’une zone avec des broussailles, d’une zone marécageuse, d’une zone d’éboulis, d’une zone rocailleuse, etc. Un autre exemple, ici on a un cours d’eau, donc au départ on a des traits qui sont discontinus, donc qui indiquent qu’il est temporaire à cet endroit là, et ici ensuite des traits bleus continus. Donc on a déjà certaines informations intéressantes avec la carte, par exemple le ravin, le toponyme ravin qui nous indique que, voilà, ce n’est pas un petit cours d’eau avec des méandres. Ensuite on voit le tracé sur la carte on voit les courbes de niveau, on se doute que c’est assez encaissé, mais si jamais on passe par exemple en photo aérienne on peut voir à quel point en fait il marque le paysage. Donc le cours d’eau est celui-ci. On voit qu’à cet endroit là il marque vraiment bien le paysage, et si on s’approche on peut vraiment avoir une bonne idée de ce à quoi ça peut ressembler sur le terrain. Donc ça nous donne quelques informations en plus par rapport à la carte. Une autre chose que je veux vous montrer, c’est que, voilà, donc ce cours d’eau il est ici.
Alors celui-ci est assez marqué aussi, mais si on regarde ce cours d’eau ici, qui sur la carte est représenté de manière assez similaire à celui-là même si ici on voit que c’est un petit peu moins encaissé grâce aux courbes de niveau, et là on verra en fait que, grâce à la photographie aérienne, sur le terrain et bien ça n’aura pas la même tête ici. On voit que ça marque moins le paysage alors que celui-là marque beaucoup plus le paysage.
Ces exemples – qui ne sont pas exhaustifs – étaient surtout pour vous montrer ce que l’on peut obtenir avec des photos aériennes en complément de cartes topographiques précises. On n’a pas toujours besoin de ces informations en plus, les cartes topos sont souvent suffisantes. Mais voyons quelques exemples où les photos aériennes peuvent vraiment aider à la préparation de nos randonnées. Alors premièrement elles peuvent aider par exemple pour savoir si un sentier que l’on a repéré sur une carte et que l’on veut suivre sera bien visible, facile à suivre ou s’il risque d’être peu marqué et d’avoir disparu.
Ici on aimerait partir du pont et prendre ce chemin en zig zag, voilà comme ceci, jusque là, et on pourrait se demander par exemple est-ce que ce chemin va être facile à suivre? ou est-ce qu’il y a des chances qu’il ait été effacé si personne ne l’emprunte? Alors déjà quand il n’est pas représenté comme un sentier avec des pointillés mais comme un chemin donc il y a déjà des chances qu’il soit facile à suivre, mais si on veut vérifier, on peut passer en photo aérienne, et là on voit clairement donc que le chemin est bien marqué dans la forêt et qu’il devrait être assez facile à suivre. Et c’est le cas jusqu’à la route ici.
On peut aussi se servir des photos aériennes pour se faire une meilleure idée de certains passages quand on a aucune autre information ça peut être pour connaître la nature du terrain par exemple pour savoir s’il y a beaucoup d’éboulis ou s’il y a de grandes zones de pierrier pour emmener des personnes qui ne sont pas très à l’aise sur ces terrains par exemple, ou ça peut être pour estimer si un passage risque de poser problème à une personne qui a peur de la hauteur ou qui a le vertige.
Ici on a un passage qui a l’air critique pour une personne qui n’est pas à l’aise avec les passages aériens. Déjà on a une indication de la toponymie, Pas Du Loup, ensuite on a des groupes de niveaux très serrés, on est dans la continuité d’une falaise. On a également les petits points en magenta qui nous indiquent un passage délicat. Pour une personne ici qui n’est pas du tout à l’aise ou qui se jette au vertige, clairement ça ne passerait pas, mais pour une personne qui a un petit peu d’appréhension ou qui est moyennement à l’aise on peut essayer de glaner un peu plus d’information grâce à la photo aérienne et on va voir ce qu’on peut y voir. Donc on va s’approcher, on peut voir le sentier, voilà comme ceci, donc là on est en haut de la falaise, là le sentier descend, à priori il doit descendre par là, suivre ici, voilà. Et on peut repérer, donc au départ à la limite ça n’a pas l’air d’être catastrophique, là on ne sait pas trop, mais après ça je galère critique c’est ici où l’on est vraiment très proches de la falaise. Par exemple on voit ici on a l’échelle de dix mètres donc on voit qu’ici c’est vraiment un passage très étroit.
On a une succession de vires et là on a l’impression qu’on est coincés donc entre la falaise et là on a une vire qui est très peu large avant que ce soit la falaise d’en dessous. Donc là à priori si le sentier passe bien ici comme on peut le voir sur la photo aérienne ça risque d’être critique pour quelqu’un qui a un petit peu le vertige ou qui n’est pas à l’aise avec ce genre de passages. Voilà ça va permettre de donner un peu plus d’idées même si, comme on le verra toute à l’heure, il faut faire attention parce que ces zones qui peuvent apparaître plates ne le sont pas forcément. Ici ça peut être pentu. Vu de dessus ça écrase les reliefs.
Les photos aériennes sont aussi très pratiques pour avoir plus d’informations sur des éventuels lieux de bivouac.
Par exemple là on peut se dire qu’on a une zone qui est plutôt propice au bivouac, on a des zones qui ne sont pas très pentues, dans la forêt éventuellement, une petite clairière, donc pareil ici. Et avec la photographie aérienne ce qu’on peut vérifier c’est que on n’a pas trop de zones qui sont rocailleuses, qu’on trouvera un petit coin d’herbe, et là si on s’approche, clairement on voit que on aura pas de soucis. On voit qu’on a des zones d’herbe entre la forêt et que ce n’est pas que du rocher donc on n’aura pas de soucis pour bivouaquer à priori.
Les photos aériennes sont également très utiles quand on veut préparer une randonnée hors-sentiers ou une petite section hors-sentier pour aller voir une curiosité par exemple. Cela permet d’en savoir plus sur la nature du terrain, est-ce que ce sera praticable ou est-ce qu’il y aura de la végétation dense, est-ce que ce versant qui est pentu est constitué plutôt de dalles rocheuses ou plutôt d’herbe, est-ce que ce ruisseau sera franchissable, est-ce que cette zone marécageuse sera franchissable, est-ce que je vais pouvoir me frayer un passage entre les rochers, etc.
Ici si on veut se rendre à ce sommet à partir de ce hameaut on voit qu’il n’y a pas de sentiers donc on peut établir un itinéraire hors-sentier. On a déjà pas mal d’informations grâce à la carte. On a notamment des informations sur la topographie, sur les cours d’eau, sur la végétation. On peut par exemple établir un premier itinéraire grâce à la carte, par exemple comme ceci.
Hop ! On passe sur le replat. Voilà va sur la pleine et on se rends ensuite jusqu’au sommet qui se trouve ici, donc pour éviter les zones rocailleuses, pour essayer de passer dans les endroits les moins pentus, et pour essayer de traverser les cours d’eau aux endroits les plus faciles. Même si on a déjà pas mal d’information, avec les photographies aériennes on va pouvoir en avoir un petit peu plus. Par exemple, voilà, on part du hameau. Donc là on peut déjà voir que ce cours d’eau ici à l’air assez marqué, ceux-là aussi. Donc on peut par exemple essayer de traverser à droite de ce relief. Je fais ça très rapidement mais c’est pour vous montrer que grâce aux photos aériennes on a un petit peu plus d’informations. On peut essayer d’éviter ce relief, là ca risque d’être difficile à traverser donc on va essayer d’aller peut être un petit peu plus haut. Voilà, là on est sur le replat, et ensuite le replat à l’air plutôt praticable. On a même une petite trace, on ne sait pas si c’est des animaux, ou éventuellement une trace humaine.
Et ensuite on va essayer de remonter sur le côté du vallon pour arriver ensuite, voilà, jusqu’au plateau, et à priori le plateau ne devrait pas poser trop de soucis. Vous voyez que grâce à la photo aérienne on peut voir certaines informations que l’on n’aurait pas forcément eu grâce à la carte. Que ce soit avec la carte uniquement, avec la photo aérienne uniquement, ou avec les deux, ça ne garantit jamais que ça passera à coup sûr. Mais voilà, au moins ça met un petit peu plus de chance de votre côté si jamais vous voulez préparer un itinéraire hors sentier entier ou une petite section hors sentier. A la suite de cette reconnaissance sur carte et photo aérienne on peut même par la suite s’en servir pour tracer un itinéraire, que ce soit sur une carte papier à la main pour par exemple suivre à la carte et éventuellement la boussole directement sur le terrain, ou alors ou de manière numérique pour le suivre grâce à un GPS ou une application GPS
Un autre exemple où les photos aériennes peuvent être utiles, c’est pour anticiper l’orientation en repérant le terrain au préalable. On peut se faire une bonne idée de ce qui nous attend avec une carte topographique précise quand on a une bonne maîtrise de la lecture de carte et de la relation carte/terrain, mais les photos aériennes permettent de compléter cette lecture de carte.
Si on reprend l’exemple précédent, on a vu que la photo aérienne nous permet de se familiariser avec le terrain que l’on risque de rencontrer, par exemple le relief, la végétation, comment les différents repères sont organisés dans l’espace. Une autre chose qui est très pratique c’est si jamais on a accès à la 3D, voilà comme ceci, parce que ça nous permet de voir cela de manière encore plus réelle. Voilà on peut vraiment voir le terrain tel qu’on le verra. Ça peut notamment être assez pratique pour des sorties hors sentier ou l’orientation est forcément un peu plus complexe que quand on suit un sentier.
J’espère que ces quelques exemples vous ont montré comment les photos aériennes peuvent parfois aider la préparation de vos randonnées. Nous allons maintenant rentrer dans l’aspect un petit peu plus pratique, en voyant comment le faire et avec quels outils. Vous connaissez probablement déjà certains outils grand public pour afficher des photos aériennes. Vous avez par exemple la vue satellite de Google Maps, vous avez également Google Earth, vous avez Bing, etc. Dans le domaine des activités de plein air, beaucoup d’outils permettent aussi d’afficher des photos aériennes. On a par exemple des sites, logiciels et applications de création d’itinéraire ou d’affichage d’itinéraire. On a des sites de recherche d’itinéraires. On a également les GPS ou les applications GPS, Etc. Avec ces outils, il suffit de rechercher l’endroit qui vous intéresse et de zoomer dessus. Et si vous voulez uniquement vérifier un détail, ça peut suffire mais par contre, si vous avez pas mal d’éléments à vérifier, ça risque d’être un petit peu fastidieux et vous risquez de vous y perdre pour trouver exactement l’endroit qui vous intéresse sans avoir aucun repère à part la photo aérienne.
Dans ce cas, certains outils sont très pratiques car permettent d’afficher deux couches l’une par-dessus l’autre et de jouer avec la transparence de celle du dessus. De cette manière, vous pouvez par exemple afficher une carte comme couche du dessous et une photo aérienne comme couche du dessus, comme ça vous avez les 2 en même temps et la carte vous permet de vous y retrouver plus facilement – ça facilite grandement la tâche.
Voici par exemple le Géoportail de l’IGN France. On va afficher une carte IGN, par exemple, voilà, comme ceci. On retrouve ici les différentes couches, ici on a juste la carte IGN. On va ajouter une photographie aérienne. Donc là elle est par-dessus je peux choisir quelle couche, et au-dessus l’autre, et là dans les réglages je vais ajouter de l’opacité. On voit que comme ceci on peut facilement glisser de l’une à l’autre. On peut faire l’inverse, on peut mettre la photo aérienne en dessous, la carte IGN au-dessus, et jouer sur la transparence comme ceci.
Vous voyez c’est très simple et le fonctionnement est très similaire dans tous les outils qui peuvent afficher plusieurs couches et en mettre une par transparence. On a par exemple ici le Géoportail de l’IGN Belge. Ici j’ai la carte topographique, voilà, comme ceci. J’avance un petit peu, voilà, et ici je peux ajouter par exemple une photo aérienne qui est par-dessus et là, jouer sur l’opacité. Et voilà, vous voyez qu’on a exactement la même chose, le principe est très similaire. Pour continuer dans un autre pays francophone, la Suisse. Ici je vais choisir le fond photo aérienne, et là la carte que j’affiche. Je vais aller dans carte numérique, carte nationale numérique, et par exemple carte nationale à 1 : 25000. Voilà, comme ceci. Là on a ma carte au 1 : 25000, et si j’ai la carte affichée je la retrouve, et là avec les réglages je peux la rendre transparente.
Et voilà on voit la photo aérienne en dessous. Vous voyez c’est très similaire pour tous les outils que ce soit des Géoportails comme là je vous l’ai montré pour la Suisse, Belgique, et la France, ou même d’autres types de préparation d’itinéraire. Ça fonctionne très souvent de la même manière. J’en profite pour vous montrer que l’on peut faire la même chose avec certains GPS ou certaines applications GPS – donc ça vaut le coup de regarder si les outils que vous utilisez permettent de le faire. Alors ici on a par exemple une petite barre qui permet d’ajuster la transparence, donc là c’est un petit peu moins pratique. Voilà là on voit que là on a les deux cartes, donc à la fois une carte topographique et une photo aérienne qui sont superposées. Alors avec cette application c’est un petit peu plus pratique parce qu’on a directement le curseur et que l’on peut passer rapidement de l’un à l’autre.
On vient de voir que la transparence est très pratique, mais j’aimerais vous montrer une autre petite chose pratique si vous connaissez déjà l’itinéraire que vous allez emprunter. Le but va être d’avoir une trace de cet itinéraire, c’est-à-dire un fichier qui contient le tracé de l’itinéraire. Le format le plus courant est GPX parce que c’est un format universel que la plupart des outils acceptent. Et un autre format assez couramment utilisé est kml.
Pour obtenir un tel fichier, vous pouvez soit vous procurer cette trace sur un site d’itinéraire ou alors la récupérer d’une autre personne, par exemple une personne qui l’a enregistré sur le terrain avec un GPS ou une application GPS et qui vous la transmet. Ou alors vous pouvez la tracer directement vous-même à la main sur un site internet ou alors avec un logiciel. Je vous mets d’ailleurs un lien vers une vidéo tutoriel ou j’explique comment le faire avec un outil. Mais voilà il existe plein d’autres outils pour le faire. Une fois que vous avez votre trace, vous pouvez l’importer dans un outil qui vous permettra de l’afficher sur une photographie aérienne ou même mieux dans un outil qui vous permettra de l’afficher sur deux couches dont une transparente comme on l’a vu précédemment. Avoir la trace de votre itinéraire ça vous permettra de vous y retrouver plus facilement et de retrouver les passages qui vous intéressent et notamment ce que vous voulez vérifier avec une photo aérienne. Voici quelques exemples.
Ici je suis sur un site de recherche d’itinéraire. J’ai pris celui-là mais j’aurai très bien pu en prendre un autre, parce que ça fonctionne souvent de la même manière. Là je vais choisir un itinéraire rapidement, je vais en prendre un au hasard, c’est surtout pour vous montrer, voilà. Donc ensuite je vais par exemple prendre celui-là, je vais le télécharger sur mon ordinateur au format GPX, comme ceci. Donc là il vient d’être téléchargé sur mon ordinateur ensuite je peux utiliser un outil, je vais prendre le Géoportail de l’IGN qu’on a déjà vu. Ce que je vais faire c’est que je vais importer le fichier, voilà, importer mes données. Ici je vais choisir le format qui m’intéresse vu que c’est GPX, choisir un fichier, donc, directement sur mon ordinateur. Et voilà on retrouve là le fichier que j’avais téléchargé. Je vais ouvrir, importer, et voilà. J’ai maintenant le fichier qui est affiché.
On peut voir ici que je peux afficher ou pas le tracé que j’ai importé et ensuite, vu qu’ici je peux jouer sur la transparence, je peux avoir la carte, la photographie aérienne, et en même temps mon tracé. Ça ça peut être pratique pour repérer certaines zones le long du tracé. Ici je vais par exemple importer un itinéraire qu’un ami m’a donné. Je vais prendre celui-ci, voilà, c’est celui-là. Et on peut voir que maintenant il est affiché sur la carte, voilà, et je peux également afficher la photo aérienne. Ce qui est pratique, c’est que maintenant je sais ou est mon itinéraire donc je peux vérifier les éléments que je veux directement sur la photographie aérienne. En plus, grâce à la transparence, je peux avoir les éléments de la carte.
J’en profite pour ajouter qu’avoir une trace de son parcours est aussi pratique pour obtenir un profil altimétrique et estimer des dénivelés cumulés et distances totales sans avoir à le faire manuellement. Je vous mets d‘ailleurs des liens complémentaires à ce sujet sous la vidéo si jamais ça vous intéresse. Certains outils permettent également une utilisation en 3D ce qui peut apporter un plus dans certaines situations, et voici quelques exemples. On a un site, le Géoportail de l’IGN France dont on a parlé tout à l’heure, un exemple sur une application GPS, et un exemple sur un GPS. Voilà, j’espère que ça vous a donné un aperçu des différentes possibilités qu’il existe pour utiliser les photos aériennes. J’ai fait des démonstrations avec quelques outils, mais sachez qu’il en existe pleins d’autres. J’en profite aussi pour préciser que comme d’habitude sur Randonner Malin, je présente ces outils de manière totalement indépendante, je ne travaille avec aucune marque et n’ai aucun sponsor. Maintenant quelques petites choses auxquelles il faut faire attention si vous utilisez des photos aériennes pour la préparation de vos randonnées.
Premièrement, comme pour les cartes, attention à la date de prise des photos aériennes car elles peuvent dater d’un certain nombre d’années et il y a pu y avoir des changements depuis. Par exemple il y a pu avoir de nouvelles constructions, des sentiers qui ont été créés, d’autres qui ont disparus, des forêts qui se sont étoffées, des parcelles de forêt qui ont été coupées, etc. De même, les photos aériennes ont été prises à un moment donné qui ne reflète pas forcément la saison à laquelle vous allez randonner, je pense notamment aux arbres caducs qui perdent leurs feuilles et à la neige. Deuxièmement, il faut savoir qu’il existe plusieurs sources de photos aériennes qui n’ont pas la même qualité, qui n’ont pas la même ancienneté et la même résolution et tous les outils n’utilisent pas la même source. Donc ça vaut parfois le coup de chercher une autre source si la première que vous avez trouvée est trop ancienne ou pas d’assez bonne qualité. Ensuite, faites bien attention à ce que vous voyez ou pensez voir sur les photos aériennes, les photos aériennes vues du dessus écrasent les reliefs, des falaises de plusieurs dizaines de mètres peuvent apparaître toutes petites, et des pentes qui sont raides peuvent paraître douces, etc.
Et de même, faites attention à l’échelle, essayez de comparer ce que vous voyez sur les photos avec une barre d’échelles ou alors des repères, des arbres par exemple, car autrement vous risquez de mal évaluer la taille de certains repères. De manière générale, faites toujours attention à ce que vous pensez voir sur une photo aérienne, parce que c’est parfois trompeur, et à la différence d’une carte topographique, c’est très sujet à interprétation. Et enfin, peut-être le plus important qui rejoint ce que je viens de dire : les photos aériennes ne doivent pas remplacer des cartes topographiques précises, il faut les utiliser en complément. De plus, elles ne doivent surtout pas être une béquille pour les personnes qui ne maîtrisent pas bien la lecture de carte. Si jamais vous êtes dans ce cas, vous gagnerez bien plus à apprendre à lire des cartes topographiques. Voilà pour les petites mises en garde, j’espère en tout cas que vous avez pu voir ce que peuvent apporter les photos aériennes à la préparation de certaines de vos randonnées. Avant de vous laisser j’aimerais ajouter qu’il n’y a pas que les cartes et photos aériennes comme source d’information pour préparer une randonnée
Certaines autres sources d’informations comme internet, les guides, les autres randonneurs, etc. peuvent être très intéressantes. Par exemple, quelqu’un qui vous dit que tel passage nécessite la pose des mains pour progresser sur 5 mètres sera sûrement de plus grande valeur que ce que vous verrez sur une carte ou une photo aérienne car la précision des cartes et photos aériennes n’est pas assez grandes pour voir ce genre de détails à coup sûr – surtout qu’il ne faut parfois qu’un tout petit obstacle de quelques mètres pour bloquer la progression d’un être humain. Voilà c’est la fin de cette vidéo, si jamais vous l’avez aimée n’hésitez pas à laisser un petit pouce en l’air et à la partager. Vous pouvez aussi vous abonner à la chaîne pour être notifié des prochaines vidéos et télécharger vos guides pour randonner malin si vous ne l’avez pas encore fait. D’ici la prochaine vidéo je vous dis à bientôt et bonnes randos.
C’est une excellente idée. Je n’y avais jamais pensé mais il est vrai que prendre un peu de hauteur avant de faire ses randonnées, c’est une vraie bonne idée.