Cet article est un article invité rédigé par deux fidèles lecteurs du blog (c’est comme cela qu’ils se décrivent) : Marie, une amie, et son compagnon Sylvain. C’est donc Marie qui s’exprime à travers les « je ». C’est le troisième article d’une série consacrée à leur préparation d’une section du GR10 (le premier article se trouve ici et le second ici).
Profitant des trois jours du week-end de Pâques, nous sommes partis pour notre 3ème entraînement au GR 10 (pour rappel, nous partons 4 semaines cet été pour réaliser une portion du GR10, en autonomie maximale). Départ de Montrichard, en Indre-et-Loire (où nous avions achevé notre 1er entraînement), direction Tours via Chaumont-sur-Loire (et ses jardins) et Amboise.
… Le week-end a finalement été plus court que prévu : en raison de douleurs fortes aux deux genoux (tendinites ? rhumatismes ?), Sylvain ne pouvait plus marcher et nous avons dû rentrer dès dimanche matin. Nous en profitons pour remercier la vacancière limougeaude qui nous a très gentiment sortis de la galère emmenés prendre un train à Amboise !
Ce court entraînement a néanmoins été très utile puisque nous avons pu tester nos dernières acquisitions (tente, duvets, réchaud, popote). Nous avons également commis quelques erreurs de carto. Enfin, nous avons poursuivi notre apprentissage du régime de bivouac et pu tester notre matériel.
Tente 2p. Hogan ultralight Vaude – S. Broqua
Après cette nuit de test, on est plutôt très satisfaits de la tente, qu’on n’avait pas encore eu l’occasion d’essayer.
En termes de montage, c’est extrêmement facile et rapide ; il faut simplement faire attention à mettre la structure métallique (qui tient le toit) dans le bon sens, ce qui n’a rien de sorcier. Notre seule remarque concerne les sardines, qui ne sont pas pratiques à planter à la main : mais ça se fait très bien avec un bout de bois ou un caillou. L’ensemble est vraiment léger (1,8Kg) mais de bonne facture, cependant les toiles sont fines et fatalement un peu fragiles ; il faudra donc en tenir compte, notamment pour le tapis de sol.
En termes d’habitabilité, c’est une tente qui est parfaitement adaptée pour 2 personnes. La largeur est suffisante pour ne pas être collés contre la paroi. La longueur ne permet par contre pas de ranger les sacs à l’intérieur de la tente, (mais elle permet de dormir de tout son long quand on fait 1,85m !) ; on les a laissés sous l’auvent, avec les chaussures. Par contre, contrairement à ce qu’on avait pu lire, il nous semble difficile de cuisiner sous l’auvent en cas de mauvais temps.
Il a pas mal plu pendant la nuit : pas de problème d’étanchéité au niveau du double toit. A noter simplement que le bas de la tente, à l’endroit où le double toit ne touche pas le sol, était humide le matin : on pense pouvoir éviter ça en tendant mieux le double-toit à l’arrière, pour éviter que la pluie ne passe dessous.
Par ailleurs, on n’a observé aucun problème de condensation, le matin la toile était sèche à l’intérieur.
On peut signaler que le système de fermeture éclair de l’auvent et sa conception permet de l’ouvrir un peu au sommet sans craindre que l’eau ne pénètre.
Après cette nuit de test, on est donc pour le moment très satisfaits de notre achat. Reste à voir la solidité des sardines, et leur tenue dans le temps.
Les duvets sont jumelables (c’était un de nos critères de sélection), mais on les a testés en individuels.
Comme pour la tente, on en est très satisfaits, à la fois en termes de chaleur et de confort.
La température extérieure devait être de l’ordre de 5° pendant la nuit. Très frileuse, je suis restée habillée (avec un collant en polaire et deux couches en haut) dans le duvet, avec un drap de soie : je n’ai absolument pas eu froid et me suis découverte dans la nuit. Sylvain a, lui, eu trop chaud et a dormi zip ouvert aux 2/3 pour réguler. Les duvets ont un bon gonflant, très agréable.
Nous les avons depuis utilisés à diverses reprises et sommes agréablement surpris par le confort apporté par la plume.
En termes de poids et d’encombrement, ils sont conformes à ce qui est annoncé par Cumulus.
72g (vérifiés) – acheté 36€ sur expe.fr
Bon matériel, aucun problème de fonctionnement, la vanne est un peu difficile à régler en très bas débit.
Seule remarque sur la conception : en position repliée la vanne n’est pas fermée à 100% ; avant de visser le réchaud sur votre cartouche de gaz il faudra donc déplier le réchaud et penser à fermer la vanne. Rien de bien grave, mais ce n’est pas des plus pratique et pas très malin de la part du constructeur d’avoir laissé passer ça : ce n’est pourtant pas un modèle bas de gamme…
Nous avons passé beaucoup de temps à chercher une popote qui corresponde à nos critères de poids et de volume. Notre popote actuelle est intéressante en termes de volume (1,3L environ), mais un peu lourde car en inox (environ 300g avec l’assiette-couvercle).
Sur internet les popotes légères qu’on trouve font souvent environ 1L : pour deux personnes, ça nous semblait un peu juste, et surtout pas pratique à utiliser (on ne voulait pas que chaque préparation de repas se transforme en galère, où tout manque de déborder à chaque instant).
Nous avions repéré une popote en titane mais, après avoir dépensé un peu plus que prévu sur certains postes, nous y avons renoncé pour limiter les dépenses. Après pas mal de recherches, nous avons donc penché pour la popote Easy Camp, que nous avons prise en taille M (elle existe également une taille S) : le kit complet comprend deux casseroles (1,7L et 2,2L), une poêle (19,5cm), une bouilloire (1L) et une pince, le tout en aluminium. Le poids total annoncé est de 480g ; le prix s’élève à 37€, frais de port compris (commandée sur laredoute.fr).
Pour notre week-end nous avions emmené la casserole de 1,7L et la poêle ; nous avons remplacé la pince fournie par une autre que nous avions, un peu plus légère. Le tout pesait 195g : c’est bien là son principal avantage (avec son prix).
En termes d’usage, aucun problème à signaler, la casserole et la poêle-assiette-couvercle ont parfaitement rempli leur office. Le volume de la casserole est adapté, voire même un peu trop grand. Simplement, la popote étant en aluminium, matériau qui ne garde absolument pas la chaleur, il faut manger rapidement !
En revanche, on doit mentionner un inconvénient majeur de la popote : sa fragilité. L’aluminium est certes très léger, mais très « mou » : avant même notre départ, la poêle (dans laquelle nous avions dû poser la pince un peu trop brusquement) était déjà abîmée en deux endroits.
Notre principale peur est de nous retrouver avec une casserole percée, au beau milieu de notre trek !
Outre le matos de bivouac, ce week-end a également été l’occasion de tester nos sacs. Ci-dessous un premier retour d’expérience, qu’on complètera quand on aura marché un peu plus avec !
On vous fait grâce des dizaines (ou plus ?) d’heures passées à écumer internet et ses retours d’expérience pour trouver LE sac adapté à nos morphologies… Recherches qui ont abouti à :
– pour moi : un sac Décathlon basique (Forclaz, 50L, 1,4kg), que j’ai choisi après avoir testé celui d’amis sur plusieurs kilomètres (aller au travail avec un sac de 11kg de bouteilles d’eau sur le dos, quel plaisir !).
J’avais un peu peur du poids du sac, au regard des sacs MUL qu’on trouve par ailleurs. Finalement, je privilégie son confort de portage : pour moi qui suis petite, l’absence d’armatures métalliques périphériques (sur ce modèle : baguette centrale en aluminium) a été LE critère principal (dans les sacs à armature que j’ai essayés, même les tailles S, les armatures métalliques m’arrivent au niveau du haut des fesses et créent un point d’appui qui devient rapidement très douloureux). Chargé à environ 10kg (voire un peu plus), il reste vraiment confortable grâce aux rembourrages des épaules et de la ceinture. Les poches sont pratiques (hormis les poches en filet sur le devant et les côtés, un peu trop petites pour être vraiment utile), notamment l’ouverture totale sur le devant.
– pour Sylvain : choix encore plus cornélien, qui s’est finalement porté après une visite au Vieux Campeur sur un sac de la marque Osprey : Atmos 50L, 1,96kg, 199€.
Le principal argument de vente de ce sac est le dos « Antigravity », qui apporterait au sac un confort de portage sans précédent grâce à une armature très solide et très englobante qui répartit la charge sur les épaules et les hanches. Il est vrai que les essais réalisés au Vieux Campeur (avec tous les catalogues du magasin, soit 15Kg, qui sont passés de sac en sac pendant plusieurs heures !) étaient plutôt convaincants : par rapport à d’autres sacs, l’Atmos semblait vraiment plus confortable.
Mais… ce week-end, le sac était chargé à 11,5kg : pour le moment, Sylvain reste perplexe, les kilomètres parcourus avec le sac ne l’ont pas entièrement convaincu :
(Retour d’expérience écrit par Sylvain)
Points positifs :
Points négatifs :
En conclusion : même si je ne regrette pas cet achat et que le sac est bien fabriqué, je pense quand même que les plus-values de ce sac ne justifient pas son prix. Si je devais conseiller ce sac à quelqu’un je lui dirais : “bien mais un peu cher”.
Malgré une préparation minutieuse de l’itinéraire et l’impression des cartes grâce à jgn-superheros et géoportail, on (j’ai) a fait une (grosse) erreur d’orientation. Mea culpa !
Notre itinéraire suivait le GRP de Châteaux en Châteaux entre la Loire et le Cher, qui relie Montrichard à Chaumont-sur-Loire. A environ 5km de Montrichard, le chemin se scinde en deux : vers l’ouest, il part en direction de Chenonceaux ; vers le nord-est, en direction de Chaumont.
GRP de Châteaux en Châteaux entre la Loire et le Cher – © Géoportail IGN
En toute confiance, nous nous sommes dirigés vers l’ouest… et ne nous sommes aperçus de notre erreur que 5 km plus tard !
De l’importance de préparer son itinéraire – © Géoportail IGN
Cette erreur d’itinéraire nous a permis de traverser la très belle forêt domaniale de Montrichard…
… et de rattraper notre retard en arpentant pendant de nombreux kilomètres de non moins belles (mais tellement longues) routes départementales…
A noter pour les prochaines fois : flécher l’itinéraire (et les bifurcations) à suivre sur les cartes !
Pour le reste, nous avons poursuivi notre apprentissage de la cuisine en bivouac. Principale conclusion du week-end : il faut que nous prévoyions plus de gras/sucré/choses plaisantes à manger. Pour trois jours (2 petits-déj, 3 déjeuners et 2 dîners), nous avions emmené un peu plus de 4kg de nourriture (cf. liste des menus ci-dessous) : à trop vouloir maîtriser le poids du sac, on a emmené insuffisamment de fromage, saucisse séchée ou fruits secs, dont on aurait bien eu envie une fois mangés les flocons d’épeautre et le riz ! Ce qui a surtout manqué par rapport à nos précédentes éditions, ce sont les encas de fruits secs.
Enfin, voici le contenu de nos sacs : on est preneurs de vos conseils pour les alléger encore !
NOTE : le quatrième volet de la préparation de Marie et Sylvain est disponible ici. Et si vous voulez « sauter des étapes », leur périple sur le GR10 est disponible ici.
super votre préparation et partage notamment sur le matériel.
je viens de rentrer d’une boucle de 8 jours en bivouac autonomie en Lozère avec des passages GR 68 et GR 6.
Cette année j’ai aussi investi dans une tente « haut de gamme » même marque que vous mais j’ai pris la taurus ultra light 2P (1.7 kg). J’ai un peu privilégié le confort au poids (j’avais une tente mono paroi tunnel et mono paroi et trop de condensation et manque de place mais seulement 1 kg). très satisfait aussi de cette tente. L’avantage de la taurus et cela m’a servi pendant cette rando est que le montage se fait uniquement par l’extérieur, la toile intérieure etant fixé sur la toile extérieure et lorsqu’il pleut, c’est top car la toile int. n’est pas mouillée.
duvet RAS mais vraiment moi aussi je prends un sac en coton meme si cela rajoute du poids. Ce sac m’a suffit pour 3/4 nuits assez « chaude ».
Concernant le feu j’ai opté pour privilégié l’encombrement et le poids et en rando à cette époque, je me sers peu du gaz (généralement qu’au bivouac le soir) et juste pour faire chauffeur de l’eau pour café soluble et du hyophilisé ou genre lentille a réhydrater. J’ai pris le Réchaud à gaz MicroRocket MSR (73 gr)
pour la popote à 2 je comprends le confort mais là aussi moi perso j’ai juste de quoi faire réchauffer l’eau et un gobelet plastique (j’avais la tasse de la popote mais je l’ai enlevé car je me brulais les lèvres avec l’eau chaude café par exemple. La matière prenait la chaleur !!
pour le sac à dos, une astuce d’un randonneur que j’ai croisé qui faisait Compostelle en bivouac : sur les bretelles, au niveau de la partie qui repose sur le devant de l’épaule et qui passe sous l’aisselle, il a cousu un bout de matière qui sert au départ d’isolant pour fixer du coté intérieur des portes de garage basculantes en alu ou autre et il me dit que cela n’a plus rien a voir en terme de confort. A voir…
sinon 2 fois par jour, comme pour mes pieds et intérieur des cuisses, je mets de la crème antifriction ou anti échauffement et du talc en plus
Bonne rando !
Perso encore cette année j’étais trop chargé: 12 kgs pour les 8 jours. Je dois gagner sur le poids nourriture, je reviens toujours avec de la nourriture et diverses choses « confort ou sécurité » mais qui ne servent pas. Vêtement idem. tout en double suffit pour alterner 1 jour sur 2 mais je prends toujours veste pluie et thermique. je dois arriver à 9/10 kgs et les 3 kgs d’écarts sur 8 jours sont énormes.
Merci pour votre retour!!! on vient de terminer le tour du mont blanc (11 juin/18 juin 2017) avec ma femme et c’est super d’avoir d’autres retour de trek!!
Je pense que votre conserve, fruits et légumes vous coutent cher en poids..plus de 2 kilos c’est énorme je trouve. Dommage aussi pour lé réchaud car celui de François (P3RS) fonctionne pas mal du tout!!!! 🙂 5 g +l’alcool, gain de poids assuré!! testé et approuvé sur le GR tour du mont blanc! Alors c’est sur il est pas très beau, il est un peu capricieux par moment si il y a du vent mais il chauffe l’eau et c’est bien le principal.
Bon courage pour votre gr 10!!!
Bonjour, merci pour ton commentaire ! C’est vrai que le combo conserve + fruits et légumes pèse lourd… Pour une rando de 3 jours, c’est sûr qu’on aurait pu s’en passer. Mais on voulait se préparer pour les 3 semaines sur le GR (dont nous revenons juste !), où on savait qu’on aurait du mal à en trouver.
Quand je regarde votre itinéraire, vous deviez tourner à droite, vous retrouver en terrain découvert et avoir le soleil (qui, assez souvent, ne passe pas inaperçu) à votre droite. Après « erreur », vous tournez à gauche, vous retrouvez en forêt et avez le soleil à votre gauche (que vous ne voyez [peut-être] pas puisque vous êtes en forêt ou à sa bordure et si le temps était particulièrement couvert). Je me demande donc si cette « erreur » n’était pas « involontairement volontaire » : en d’autres termes, envie inconsciente « de traverser la très belle forêt domaniale de Montrichard ».
L’autre hypothèse, qui m’est arrivée plus souvent qu’à mon tour, pour expliquer cette erreur est de se dire : « c’est vraiment bizarre, on ne devrait pas être dans cette direction », mais de refuser – inconsciemment ? – d’admettre qu’on ait pu se tromper, et surtout qu’on devra refaire en sens inverse le chemin inutilement parcouru. Comme si les choses allaient se corriger d’elles-mêmes, ce qui n’est malheureusement jamais le cas et ne fait qu’aggraver le problème, bref, la pensée magique à l’état brut.
Cordialement.
Bonjour Dominique,
Marie ou Sylvain pourra nous dire ce qu’il en était à leur retour du GR10, mais je pense que c’était juste une grosse erreur d’inattention – qui est assez classique surtout lorsque l’orientation est très facile.
A bientôt,
François
Bonjour, en effet, c’est surtout une grosse erreur d’inattention ! On papote, on regarde les arbres, pas trop la carte… et on se retrouve au mauvais endroit ! Heureusement, on s’est améliorés depuis, et on n’a pas reproduit cette erreur sur le GR10 ! (enfin, presque ! On racontera ça dans notre dernier article!)
Merci pour l’article, c’était intéressant !
Pour le problème de genoux, je serais intéressé de savoir si vous trouvez la cause du problème et comment y remédier. J’ai aussi souvent des douleurs aux genoux après quelques jours de trek, ce qui m’a également déjà contraint dans le passé à devoir interrompre mon périple… La kiné avait émis l’hypothèse que mes genoux n’étaient simplement pas assez musclés; je suis en train d’y remédier en faisant beaucoup de vélo afin de les renforcer. Je vous dirai si ça a eu un effet quelconque.
Si, de votre côté, vous avez d’autres pistes pour ce problème, n’hésitez pas à partager !
ba les problèmes de genoux, oui, il y a des chance que cela soit un manque de muscle, c’est cela qui provoque la tendinite. Pour info, je me suis casser le tibia et péroné. Une foi rétabli, j’ai repris le travail. Et là, grosse tendinite au genou. La raison, les muscles de la cuisse atrophié. La solution, la musculation (d’ailleurs, je conseille la musculation dans le cadre de la préparation pour une randonnée) et aujourd’hui tout va bien.
Le problème peut venir de vos pied (pied plat, trop voûté ce qui est mon cas). La solution, le podologue et des semelles orthopédique.
Après, le manque d’étirement, des chaussure pas adapté, ou tout simplement le corps qui n’est pas encore habitué à l’effort.
Cela peut être un manque de musculature, un manque d’entraînement, un effort trop important… Mais cela est aussi souvent dû à un déséquilibre musculaire ou une posture qui est « mauvaise ».
C’est souvent assez complexe et il vaut mieux se tourner vers des professionnels pour régler ces soucis.
Bonjour, merci pour ce précieux retour d’expérience.
Concernant la topo, outre le 180 degrés d’erreur au départ, de réguliers points de station auraient permis de s’apercevoir tôt ou tard que le terrain ne correspondait plus à la carte…
Parfois la fatigue ou le souhait de terminer rapidement l’étape peuvent générer une sorte de léthargie qui anesthésie la volonté de corriger l’erreur que l’on soupçonne mais on persévère malgré les évidences ! Rien de grave (peut-être un peu d’énervement et de frustration), cet incident fait partie des mauvaises surprises possibles et forge l’expérience !!
Bravo pour ce partage. Pour ce qui est du sac à dos j’ai déjà « testé » ce modéle Osprey. Correct pour sa légèreté mais je suis revenu sur un Gregory, un peu plus lourd mais indéniablement d’un confort et d’une efficacité probablement sans conccurence. L’erreur d’orientation c’est l’expérience qui se forge. Vous ferez d’autres erreurs de ce genre probablement mais sans persister autant sur la mauvaise direction, en montagne ce serait plus problématique et c’est pour éviter ces déconvenues qu’il est nécessaire de faire plus souvent le point pour éviter d’ajouter 5 km qui sur le GR10 pourraient s’avérer d’une tout autre difficulté.
En espérant que les petits soucis au genou se soignent rapidement, je vous souhaite un bel itinéraire. Les Pyrénées sont les plus belles montagne du monde (au moins pour les béarnais…).
Bonjour,
Perso je dirais que le budget est très élevé ! (les tentes Décathlon premier prix sont très bien, mais il faut toujours prendre la deuxième génération-ni la première, ni la troisième, et c´est valable pour tous leurs produits) certes 2,2 kg mais au moins c´est du 5000 et le tapis est résistant et pour le prix… je parle des doubles-toîts, hein, et pas des 2 secondes ! De plus elles sont durables (imperméabilisées avec une bombe ceci dit)
Niveau duvets, idem. Un 15 degrés est amplement suffisant même par 0 et ne pas oublier qu´on peut effectivement dormir habillé, avec des vêtements préalablement mis dans un gros sac poubelle afin qu´ils soient secs (à n´utiliser que de nuit) plus une couverture de survie si besoin. Gain de poids…
Ce qui veut dire: avoir tout en double (et faire sécher la nuit les humides, si possibilité, sinon admettre de partir avec des vêtements mouillés que l´on fera sécher sur soi, pas « cool » si j´ose dire, mais il suffit de partir d´un bon pied pour se réchauffer!)
Nourriture: pas de conserves (l´argument « eau contenue » est falacieux -sauf de rares cas, on peut toujours se ravitallier durant la rando, et au mieux à la fin) et enfin, toujours privilégier les calories et protéines. Ce qui signifie: jambon-magret-ou boeuf séché (après salage de 24h, laisser sécher 3 semaines en bas du frigo dans un torchon) + fromage (parmesan, enfin un fromage sec qu´on peut aussi faire ressécher) + féculents (orge fine, c´est pas mal -à trouver dans les épiceries Hallal- ca a le mérite de ne pas avoir besoin de chaleur pour cuire) + soupes de légumes et/ou champignons déshydratés.
Réchaud: une boîte de conserve évidée avec des trous sur le côté (à tourner en fonction du vent suivant la puissance de feu désirée) une casserole fait très bien une poêle -à condition de prendre un mélange type sauce pimentée asiat´ (avec bec verseur amovible) dans laquelle on rajoute moitié d´huile, et pour ma part HE romarin verbénone (afin de soulager le foie) de plus je mets dans un flacon de Bion 3 un mélange d´épices (paprika, thym, ail, oignon… variantes!). A ce propos, un peu de probiotiques ne fait pas de mal, surtout à l´étranger !
Sac: encore une fois… Décathlon deuxième génération (on les reconnaît parcequ´ils ne sont pas trop fins ni légers mais un peu cher -compter presque 100€ pour du 70 L, mais à l´heure actuelle ils sont en troisième génération je pense -donc ils font plus léger, un peu moins cher, mais la qualité s´en ressent)
D´ailleurs, prendre un BON sac me paraît essentiel (encore faut-il savoir le régler et le remplir logiquement-le poids contre le dos etc). Le mien a supporté (moi aussi) 21kg sur deux semaines ! (autonomie totale pour deux personnes)
Conclusion: pour gagner 500g vous payez 150€ de plus. Et les sacs les plus chers ne sont pas les plus solides… Cherchez où vous pouvez gagner du poids… Les huiles essentielles remplacent bien des médicaments et sont plus polyvalentes, le sac à viande et le réchaud sont en général superflus, piscine à camping idem, bouffe: prendre le strict minimum (on peut se ravitailler en route, généralement, comme pour l´eau)
Bonne continuation ! : )
Un peu étranges certains de ces conseils :
– Un duvet « 15 degrés » par 0°C, faut être sacrément habillé et pas frileux (et pas sûr qu’il y ait un grand gain de poids vu qu’il faut avoir beaucoup de vêtements pour compenser).
– Privilégier les protéines ? Les lipides sont la source d’énergie de base sur les efforts longs et en plus ils ont un très bon rapport calories/poids.
– Huiles essentielles vs médicaments…
Bonjour,
Je reviens tout juste hier de 8 jours sur le GR10 (de La Pierre Saint Martin à Gavarnie). Réalisé en autonomie complète, j’avais depuis plus d’un an travaillé mon équipement par d’autres randonnées et surtout sur les conseils de François (GR20 en 7 jours entre autre) et les 2 premières présentations du GR10 (la 3ème vient d’arriver trop tard). Globalement pleins de bons conseils. Mon sac au départ 16 kg: équipement 9 kg. Nourriture 5 kg essentiellement en lyophilisé (ce qui diminue la consommation de gaz et la vaisselle sale). Eau 2 kg (2 litres) pour une consommation moyenne de 4 litres/jour (on trouve de l’eau partout moyennant les pastilles de purification). Donc à l’arrivée 9 kg. Les seules choses emportées qui ne m’ont pas servies: pile de rechange pour appareil photo et paire de chaussette type montagne pour le froid. Pour revenir sur la dernière vidéo de François, je marche depuis 2 ans en chaussures basses (Salomon XA PRO 3 D Goretex). Avec l’aide de 2 batons, le poids du sac bien réglé ne m’a posé aucun problème (mon fils marchait avec des chaussures hautes et à souffert des malléoles à cause de la tige haute qui frottait. Seulement 2 nuits en refuge à cause du temps (vent, giboulées de grésil et de neige au col d’Ayous entre autre).
Merci donc de tous vos bons conseils. Meme avec 35 ans de randonnées derrière moi, il y a toujours à apprendre des expériences des autres.
Bonjour, merci pour votre commentaire !
Concernant les ravitaillements en eau on a connu deux situations différentes : sur la portion Lourdes-Loudanvielle, et de Mérens les Vals à Arles-sur-Tech (on a choisi de squizzer la portion Loudanvielle-Mérens en raison du très mauvais temps), on n’a pas eu de difficultés pour trouver de l’eau pour se ravitailler au fil de la journée, et pour bivouaquer. A partir des Cabanasses ç’a été différent : il faisait plus chaud et on a trouvé moins de sources ; à partir de Arles-sur-Tech, la moindre présence d’eau a aussi contraint les points où on pouvait bivouaquer, on a donc dû bivouaquer à proximité des refuges pour nos trois dernières nuits.
Concernant les chaussures, j’étais une fervente adepte des chaussures basses, mais je dois reconnaître que pour trois semaines, j’aurais sans doute dû prendre des chaussures mid. En raison de semelles trop souples, et de la fatigue accumulée, je commençais à souffrir de la cheville. Heureusement, en effet, que j’avais des bâtons !
Bonjour,
Concernant les chaussures, j’ai fais le G 10 (Banyuls –> Hendaye) en 2016, avec des LOWA 1923 hautes. Un peu lourdes, mais sans regrets pour traverser les pierriers, les névés, et surtout les pieds trempés pendant des jours en Ariège. Et surtout rencontrés des marcheurs regrettant d’avoir des chaussures basses. A mon avis pour les longs trecks (10 jours et plus) les chaussures hautes font face à toutes les situations. Pour les randos plus courtes avec une météo prévisible les chaussures basses permettent d’être léger.
J’ai utilisé pendant ces 42 jours des chaussettes à doigts (26 € Vieux Campeur) satisfait ++++ pas de bobos même avec les pieds détrempés pendant plusieurs jours. Je recommande sans réserve.